| | | travailler avec son papa? - Marie |  |
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Carl J. HydeEnglish teachers &acriminalmind
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 | | Sujet: travailler avec son papa? - Marie Ven 30 Avr - 18:16 | |
| | J’aime enseigner. J’adore le faire. Mais actuellement il semble qu’il n’y a rien de simple dans ma vie. Oui, avant qu’est ce qu’il y avait de compliqué? Je vaguais à mes occupations, personne ne comptais sur moi et je n’avais de compte à rendre à personne. Maintenant je devais surveiller mon caractère parfois un peu trop emporté. Je devais veiller sur les enfants de ma sœur et quoi encore? Une gamine dont je ne connais pas l’existence allait bientôt m’annoncer que j’étais son père? HAHA, vraiment amusant. J’entre dans mon cours, je salue ma classe en anglais et je m’adresse un peu à eux toujours dans cette langue. Ils savent parfaitement qu’en traversant la porte de mon cours ils doivent parler en anglais, que ce soit pour me poser une question ou pour raconter un potin à leurs copains. Je suis très strict là-dessus. Le cours commence, les étudiants prennent un peu de temps pour se calmer, je fais l’appel tout est normal. Aujourd’hui je n’ai pas grand-chose à faire à part répondre aux questions lorsqu’il y en aura, c’est un travail d’équipe. Ils ont déjà commencé aux dernier cours. Je m’assure que tout va bien. En fait c’est bien le cas, sauf pour une. Marie C. Lewis, une nouvelle étudiante. Elle avait son partenaire au dernier cours, sauf que là, il est absent. Ça pose un peu problème. Car je n’ai pas envi de lui parler. C’est étrange? C’est simplement que lorsque je croise son regard, j’ai une drôle d’impression. Pas que je ne l’apprécie pas, au contraire, elle est douée, son accent anglais m’a vite fait comprendre qu’elle n’avait pas besoin de mes cours. Mais c’est la façon dont elle me regarde. Je n’en sais rien, elle m’intrigue et elle m’effraie je crois. « Je ne sais pas ce que tu veux faire … Tu peux te mettre avec une autre équipe, partir … ou parler de tes idées de sujet avec moi… » dis-je en évitant son regard. Vous savez quoi? En ce moment j’espère vraiment qu’elle ne choisira pas le dernier choix. Mais qui choisi de travailler avec le prof? En plus je lui donne la chance de partir. Je ne me doute évidement de rien. La relation que j’ai eue avec sa mère remonte à plus de vingt ans. Vous savez ce qui trouble mon esprit? J’ai une sacrée mémoire, une mémoire photographique. Elle a des points en commun avec sa mère, pas assez flagrant pour que cela me saute au visage vingt ans plus tard. Mais il y a quelque chose chez elle qui me rend mal à l’aise… |
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| | Sujet: Re: travailler avec son papa? - Marie Ven 30 Avr - 18:45 | |
| Les yeux de son père, les cheveux et les lèvres de sa mère ... Voilà comment est ce que nous pourrions caracteriser Marie Cristal Lewis par rapport à ses parents. Les dernieres paroles de sa mere lui avaient apprisent qu'elle avait les yeux de son père. Et à chaque cours d'anglais, elle s'en rendait un peu plus compte. Car oui, Marie, bien qu'étant americaine, à decidé de participer aux cours d'anglais. Bien sur, qu'elle est excellente, de toutes manières elle excelle dans tous les domaines.
Sauf qu'aujourd'hui, eh bien le partenaire de Marie est absent. Surement malade, la veille elle l'avait vu se gaver de sandwichs a la caféteria, et ils étaient périmés. Marie regardait toujours son père. Carl Hyde ... Ce dernier evitait toujours de la regarder ... Se doutait-il de la verité? Sans doute pas.
Quand le professeur vint lui proposer d'autres alternatives de cours par rapport a l'absenteisme de son collègue anglais, Marie fit un sourire : N'importe quel autre élève aurait prit son sac et se serait sauvé du cours en sautant. Mais Marie n'est pas une élève comme une autre, et elle n'allait pas tarder à le faire découvrir à M. Hyde. La jeune femme joint ses mains, les coudes posés sur le bureau, et regarda toujours son professeur.
- A vraie dire, j'ai plusieurs sujets qui me plaisent et je voudrais votre avis, Monsieur Hyde ...
A l'age de 18 ans, Marie avait retrouvé sur New York certains vieux gangstas qui avaient connus son père quand il était avec sa mère, et elle adorait l'appeler "Monsieur Hyde" en francais à l'époque. Vous vous douterez donc que sa precedente interpellation n'était pas sans sous-entendus.
Marie sortit une pile de feuilles soigneusement rangées de son sac, elle les plaça devant elle et sans même les regarder, elle demanda au professeur en le regardant pour la première fois droit dans les yeux.
- Que pensez vous donc comme sujet des "jeunes americains qui dans les années 80 preferaient leurs mauvaises frequentations à leur relation amoureuse, quitte à perdre cette dernière" ?
Je dois avouer que c'est un sujet qui me passione .
Et bam! Dans ta face Hyde! Si avec ça tu te rends pas compte de quelque chose, t'es aveugle T_T |
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| | Sujet: Re: travailler avec son papa? - Marie Ven 30 Avr - 19:13 | |
| - A vraie dire, j'ai plusieurs sujets qui me plaisent et je voudrais votre avis, Monsieur Hyde ... Alors là, si ce n’est pas étrange, je ne sais pas ce que c’est. La miss s’adresse à moi en anglais, puis elle me parle en français. Je suis troublé. Dire que je ne le suis pas serais mentir. Mais il y a certains souvenirs qui remontent à très loin, vraiment loin si vous voyez ce que je veux dire. Mais j’ai une sacrée mémoire et ce qu’elle dit éveille en moi des sentiments que j’avais bien enfoui. - Que pensez vous donc comme sujet des "jeunes américains qui dans les années 80 préféraient leurs mauvaises fréquentations à leur relation amoureuse, quitte à perdre cette dernière" ?
Je dois avouer que c'est un sujet qui me passionne. J’ouvre la bouche puis je la referme frénétiquement. Mon regard est encré dans le sien. Je dis finalement d’une voix basse : « Ce n’est pas dans les sujets… » j’ai parlé pour ne rien dire en fait. Je suis assommé et complètement perdu. Que veux-t-elle dire? Vous savez, je n’ai pas eu énormément de conquêtes dans ma vie. J’ai toujours eu de la difficulté à m’attacher aux gens. Encore plus après la mort de Sara, ma fiancée. Mais là, je doute que ce ne soit une coïncidence, et ce qu’elle aborde c’est bien avant Sara, lorsque j’étais encore gentil. Du moins, plus agréable avec les femmes. Je n’ai jamais été méchant avec Jane, mais je n’étais pas près à m’attacher, à vivre une relation. Il y avait des choses en moi qui criais vengeance, alors lorsqu’elle m’avait quitté, je ne l’ai pas retenue. Pourtant, je l’aimais énormément. Je me fis soudainement plus sombre, mon regard ne quitta pas le sien : « Je ne sais pas de quoi tu parles, mais tu ferais mieux de choisir un sujet sur la liste et d’aller travailler hors de ma classe. » dis-je d’un ton bas et sec. Je tournais les talons pour aller m’installer à mon bureau pour ruminer tout cela. Je ne pouvais évidement pas deviner qu’elle était ma fille. Mais je ne voyais pas trop comment elle pouvait savoir tout cela. Ma relation avec Jane avait duré un certain temps. Une véritable passion. Jusqu’à ce qu’elle me laisse sans aucune raison, disant que c’était dangereux pour elle alors que j’avais toujours veillé sans difficulté sur elle. J’ignorais à l’époque qu’elle voyait plus loin, qu’elle parlait de la sécurité de sa fille. De leur fille. Si elle ne parlait pas de moi, alors bon sang! Quelle coïncidence! Mais elle s’était adressée à moi comme elle le faisait. Je fixais le vide d’un air totalement perdu. Bien vite ce fut l’heure de la fin du cours. C’était mon dernier de la journée et il n’y aurait rien d’autre dans cette classe… |
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| | Sujet: Re: travailler avec son papa? - Marie Ven 30 Avr - 19:51 | |
| - Touché.Coulé? Apparemment pas. Comme elle s'y attendait (les ex-amis de son père lui avaient fait remarquer qu'elle avait le même temperament de feu que lui), Carl nia en bloc, et envoya Marie sur les roses. Un moment, ça la toucha, puis elle finit par s'y faire. Quand il lui dit de sortir du cours, la jeune femme, obstinée, resta assise sur son siège pendant tout le cours.
Dans les cinq dernière minutes du cours d'anglais de son père, Marie sortit de son sac une autre feuille, plus grande. Et pour cause, il s'agissait d'un journal datant de 2000, ecrit par sa propre mère, Jane Lewis.
Le titre de cet article de journal ? Il était marqué en première page, en lettre majuscules et si grandes qu'on ne pouvait voir qu'elles au premier coup d'oeil.
"Que sont devenus les jeunes americains qui dans les années 80 preferaient leurs mauvaises frequentations à leur relation amoureuse, quitte à perdre cette dernière?"
La fin du cours sonna. Marie rangea ses affaires en gardant ce journal dans ses bras. Avant de quitter l'auditorium, elle fit demi tour et s'approcha de son professeur d'anglais. En soutenant son regard, elle lui balança le journal dans les bras, et dit d'un ton aussi sec que celui que Carl avait employé precedemment, en anglais :
- Je vous conseille vivement ce journal, monsieur Hyde, il est très cultivant, et tout particulierement l'article de première page, si je puis me permettre.
Sur ces mots, Marie quitta l'auditorium, sans savoir si elle devait être fière ou non de ce qu'elle venait de faire. En courant, elle partit jusqu'au parc de l'université et s'asseya sur le banc, le regard vide.
"Que sont devenus les jeunes americains qui dans les années 80 preferaient leurs mauvaises frequentations à leur relation amoureuse, quitte à perdre cette dernière?"
Bonjour, je m'appelle Jane Lewis, et j'ai 35 ans. Le sujet dont je veux vous parler me tiens à coeur, car j'ai moi-même vécut ce que je vais vous raconter. On a tous connu en 1980 ces jeunes délinquants qui aimaient faire du grabuge a New York? Eh bien j'en suis tombée amoureuse d'un. Et aujourd'hui, ma petite fille Marie, notre petite fille, à dix ans.
... Voici les premières lignes de l'article.
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| | Sujet: Re: travailler avec son papa? - Marie Ven 30 Avr - 20:06 | |
| | Le cours se termina sans encombre. Jusqu’à ce que la dernière personne se dirige vers moi et me balance sèchement ce qui semblait être un journal dans les mains. Je fronçais les sourcils, furieux. Toutefois elle ne me fournit pas l’occasion de répliquée, elle quitta rapidement ma classe en me laissant comme seule information; le journal. Elle venait de me dire de lire l’article de la première page, ce que je fis avec attention. Dès les premières lignes, je me sentis blêmir. Plus l’article avançait, plus il était évident que j’avais une fille. Que Jane m’avais quitté pour mes mauvaises fréquentations et l’effet que ça aurait pu avoir sur sa … sur notre enfant. Mais de quel droit avait-t-elle pu me cacher une chose pareille? Je laissais l’article et je me pris la tête entre les deux mains. Il y avait maintenant plus d’une semaine que j’avais ma fille sous les yeux sans comprendre. Alors qu’elle savait. Maintenant tout devenait clair dans ma tête. Elle lui ressemblait. C’était elle, c’était Jane. Après un long moment je me relevais tout en agrippant le journal. Je n’avais pas la moindre idée de l’endroit où elle pouvait se trouver actuellement. Mais moi, j’avais besoin d’air… En me dirigeant vers le parc je compris que j’avais misé juste. Je m’approchais d’elle, assise sur le parc je pris cette fois le temps de la regarder attentivement. « Tu lui ressembles beaucoup tu sais? » dis-je d’une voix basse. Hésitant, je m’avançais davantage pour finalement m’asseoir près d’elle. « Tu es certaine que je suis … » commençais-je pour ne même pas terminer. Ce n’était peut-être pas la bonne question à poser à une fille qui venait de retrouver son père. Surtout lorsque le père en question c’est moi et que je n’ai pas tellement de facilité à m’exprimer clairement. Je glissais nerveusement une main dans mes cheveux. « Comment elle va? » demandais-je alors. Et voilà, lorsqu’on s’appelle Carl Hyde, il est facile de se mettre les pieds dans les plats. Mais comment savoir qu’elle était morte? Je ne pouvais pas. Alors elle ne pouvait pas m’en vouloir là-dessus. Elle avait certainement bien d’autres choses à me reprocher j’imagine. Je fixais le sol, le regard empreint d’une grande nostalgie et d’une certaine tristesse. Si les choses avaient été différentes, si je n’avais pas été un jeune imbécile, j’aurais marié cette femme … Je l’aurais épousée et nous aurions quitté New-York avant qu’il ne soit trop tard… |
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| | Sujet: Re: travailler avec son papa? - Marie Ven 30 Avr - 20:25 | |
| Oui, c'était peut être de manière un peu sèche que Marie avait apprit à Carl la véritable raison de sa présence à Paris. Mais son caractère lui faisait toujours faire les choses avec violence, ou bien sèchement. Peut-être le tenait-elle de son père.
Assise sur le banc, dans le parc, elle fixait le sol avec une expression vide, dénuée d'expression. Combien de minutes s'écoulèrent entre temps? Cinq, peut-être dix minutes passèrent, et elle remarqua une présence. Marie leva la tête et vit Carl Hyde face à elle. Il avait blêmit, et elle l'entendit rapidement bafouiller qu'elle ressemblait à sa mère.
- Vous n'êtes pas le premier à me le dire.
Il s'asseya auprès de la brunette. Ne croyez pas que c'est difficile uniquement pour le professeur, imaginez vous que vous avez vécut dix-neuf ans de votre vie, et que vous rencontrez votre père seulement après ce délai... Etrange, non? Elle l'entendit commencer une phrase et s'arreter, mais Marie la comprit malgré tout. Elle leva son regard pour croiser celui de son père et fit un simple hochement de la tête, pour confirmer que oui, c'était vraiment sa fille. Jane n'avait connu qu'un seul homme dans sa vie, et un seul mauvais garçon qui plus est.
Et pan! Il posa la question qu'il ne fallait pas. Comment va Jane? Eh bien à vraie dire, pas très bien. Marie prit une profonde inspiration et commença à dire tout en fixant le sol aussi, les deux mains liées sur ses genoux :
- Maman est décédée il y a deux ans et demi, quand j'avait dix-sept ans, d'un cancer généralisé et d'une maladie non-identifiée, mais grave. Ca a directement atteint son cerveau.
Tout dans son expression traduisait qu'elle en voulait à sa mère. Et pour cause : Comment réagir quand on apprend qu'on a un père alors qu'on va perdre sa mère? Néanmoins, on pouvait percevoir une pointe d'émotion dans la voix de Marie, qui ajouta à l'adresse de Carl :
- Elle m'a apprit que j'avait un père quelques minutes avant sa mort. Jamais elle ne m'avait parlé de vous auparavant ... Soi-disant pour me "protéger". |
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| | Sujet: Re: travailler avec son papa? - Marie Ven 30 Avr - 21:53 | |
| | Rien n’était simple, aussi bien pour elle que pour moi. Surtout que je ne savais pas comment réagir. Il y avait en moi un tourbillon d’émotions. De la colère, une envie de pleurer, de la rage. Elle me répondit que je n’étais pas le premier à lui dire. Je n’ajoutais rien, j’avais un nœud dans l’estomac qui m’empêchais de parler je crois. Elle répondit à ma question par un simple signe de tête. Oui, oui elle était bien certaine que j’étais son père. Ce n’était pas que je ne voulais pas l’être. Enfin, pardonnez-moi cette pensée horriblement cruelle mais… Je n’ai pas envi de bondir de joie. Je ne l’ai pas élevée, je ne la connais même pas. Je ne sais rien d’elle et elle est déjà un adulte. Je me demande quelle place je peux prendre dans sa vie à partir de maintenant. Elle n’a certainement rien à apprendre de moi, ne veux certainement pas venir vivre chez moi. Alors voilà, si j’ai envi d’apprendre à connaître il me semble que c’est tout ce que je peux faire non? - Maman est décédée il y a deux ans et demi, quand j’avais dix-sept ans, d'un cancer généralisé et d'une maladie non-identifiée, mais grave. Ca a directement atteint son cerveau. « Je suis désolé » répondis-je simplement. - Elle m'a apprit que j’avais un père quelques minutes avant sa mort. Jamais elle ne m'avait parlé de vous auparavant ... Soi-disant pour me "protéger". j’avalais difficilement tout en me tournant soudainement vers elle. « Et elle a eu raison de le faire… J’étais con, je le suis toujours mais d’une autre façon… J’étais surtout irresponsable et je me croyais indestructible. » commençais-je rapidement. Puis j’ajoutais, plus sèchement : « Mais elle n’avait pas le droit de me cacher ton existence. Je … Je ne sais pas, j’aurais pu être là pour toi, lui venir en aide … » dis-je en serrant les poings avec impuissance. Oui de l’impuissance, un sentiment que je méprise terriblement. Sauf que je ne l’avais jamais ressentit aussi fortement. Je finis par me redresser vivement. La colère me submergeait et je n’ai jamais été très doué pour la contenir. Sauf que je n’étais pas tout à fait du genre à lui cogner dessus, ce fut plutôt le banc qui paya les frais de ma rage soudaine. Je me mis à le frapper à coup de forts coups de pieds. Jusqu’à ce que j’ai mal et que la douleur me fasse revenir sur terre. « Alors quoi? Qu’est-ce que tu attends de moi? Je n’ai pas pu être un père avant, tu crois que je vais être meilleur maintenant? Tu ferais mieux de partir, merde. » crachais-je en me détournant d’elle et en partant… Je ne sais où. Vers la rue, à l’opposé de l’université. Je m’allumais nerveusement une cigarette et je ne me retournais pas. Je venais de faire une bêtise, mais j’étais si furieux que je n’en avais pas encore conscience… |
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| | Sujet: Re: travailler avec son papa? - Marie Ven 30 Avr - 22:44 | |
| Les évenements s'enchainerent, et Marie n'eut pas meme le temps de réagir que son père partait à grands pas, furieux, après lui avoir dit qu'elle ferait mieux de partir. Alors là, c'est qu'il connaissait mal, alors trèès mal sa fille. Normal comme il ne la connaissait pas avant la semaine dernière é_è.
Quoi ? Apres des années de recherches, elle allait repartir aux Etats Unis, comme ça, les mains dans les poches ? Alors ça non, déjà, Marie aimait la France, et s'y était habituée, ensuite, elle venait enfin apres dix neuf ans dans le noir de connaitre son père, et sous pretexte qu'il avait été par le passé un délinquant, et qu'il avait loupé son enfance, elle devrait repartir? Non, jamais de la vie, plutôt mourir !
Marie prit son courage à demain, se leva et partit dans la direction que son père venait d'emprunter. Carl ne devat pas être allé bien loin ... Elle traversa la quasi totalité de l'université perchée sur ses talons, et finit par en avoir marre : Elle les retira et les prit dans sa main. Enfin, elle vit son père, une clope au bec, dans la rue. Finit les formules de politesse, Marie allait vraiment se comporter comme la fille de Carl, et sans détours!
Elle se planta devant lui, le regarda droit dans les yeux et enchaina sans lui laisser le temps de parler :
- Ecoutes moi bien, et ne m'interromps pas, je déteste ça ! Que tu le veuilles ou non, il y a 19 ans tu as fais avec maman ce qu'il fallait pour que je sois là, volontairement ou non, alors non, je ne ferais pas demi tour, Carl, tu es mon père pour le meilleur et pour le pire. Oui, tu as loupé toute mon enfance, mes premiers pas, mots et tout ce qui va avec, et alors? Moi ce que je veux, c'est decouvrir l'homme qui à participé à la création de celle que je suis aujourd'hui, et même si tu ne m'as pas connu avant, je sais que je te ressemble. Quand je suis troublée, j'ai une faucette identique a la tienne au coin de la joue, j'ai tes yeux, ton expression quand je suis pas contente, et ce n'est certainement pas de maman que je tiens ce caractere de combattante ! Alors tu peux me hair, ne jamais vouloir me voir, mais resterais a Paris, et dans tes cours, je continuerais à vois mon père, c'est tout.
Des larmes avaient fait leur apparition dans le regard à la fois decidé, triste et troublé de Marie. Sur ces derniers mots, elle remit ses chaussures et commença a faire demi tour vers l'université. |
| | | | Carl J. HydeEnglish teachers &acriminalmind
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| | Sujet: Re: travailler avec son papa? - Marie Lun 3 Mai - 14:43 | |
| Je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle vienne me rejoindre. Je ne sais pas pourquoi j’étais furieux au juste. J’étais en colère contre sa mère, m’avoir caché que j’avais un enfant était la pire chose que l’on pouvait me faire. Mais je comprenais en même temps. Difficilement, mais je comprenais. Nous étions jeunes, j’étais à l’époque encore rempli de colère et d’un désir de vengeance insurmontable. Mais je crois que si elle m’avait annoncée être enceinte de moi… J’aurais changé. Avoir des enfants c’était mon désir le plus fort, mais également le plus dissimulé. Alors je pouvais sincèrement comprendre qu’elle ai prit peur… Mais ça me faisais du mal, beaucoup de mal. Ma peine, je la dissimule en colère, c’est toujours ainsi. Ou du moins pratiquement. Parce que lorsque Marie se place devant moi, et me gueule après, je dois avouer que j’ai de la difficulté à rester furieux. Maintenant c’est elle qui est blessée, qui est en colère. C’est à moi de recoller les morceaux. Lorsqu’elle repart dans la direction inverse, je pars à sa suite et je l’agrippe par le bras. Délicatement, mais tout de même fermement pour l’empêcher de continuer. « Te haïr? Qui te dit que je te déteste? C’est plutôt toi qui devrais me haïr. Je … je croyais que tu étais venue m’apprendre la vérité pour ensuite m’envoyer balader. Bon sang Marie, c’est énorme. Mais te détester? Je ne pourrais pas, bien au contraire. » commençais-je d’une voix que je voulais plus calme. Mais c’était difficile, très difficile. Je marquais une pause pour la regarder, observer son visage et lorsque je vis la faucette cela ne manqua pas de m’arracher un petit sourire. Je me pris la tête entre les deux mains et je dis : « Je veux te connaître … Mais tu dois me dire comment je dois faire. J’ai un neveu et une nièce qui me détestent déjà. Je n’ai pas envi que tu me haïsses aussi… » dis-je d’une voix basse. J’étais terrifié et pour l’une des première fois de mon existence je ne me dissimulais pas sous une carapace de violence et de colère. J’avais laissé son bras et j’espérais réellement qu’elle ne déciderait pas de partir malgré ce que je venais de dire. Si elle me ressemblait alors elle était impulsive et agissait sur l’impulsion du moment. Je parviens rarement à me contrôler mais là je devais faire un effort monstrueux si je ne voulais pas la perdre. J’avais déjà perdu sa mère après tout… |
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| | Sujet: Re: travailler avec son papa? - Marie Lun 3 Mai - 17:34 | |
| Le trouble dont Marie était l'objet n'avait jamais été aussi fort depuis qu'elle était vivante. Elle venait de tutoyer son père, et même de le réprimander, et il venait de la rattraper. Carl devait très certainement sentir que la jeune fille tremblait, puisqu'il tenait son bras. Tout le corps de la demoiselle était parsemé de tremblements, car pour la première fois de sa vie, elle avait vraiment peur. Combien de fois avait-elle imaginé rencontrer son père lorsqu'elle était enfant? Combien de fois, au reveil, la petite Marie avait-elle été en courant dans les bras de sa mère en lui disant qu'elle "avait vu papa"? La jeune femme ne comptait plus ces rêves d'enfant, car desormais son vrai père se trouvait face à elle.
Bouleversée, les larmes aux yeux, la jeune femme de 19 ans se retourna pour écouter son père lui parler. Elle? Le haïr? Pourquoi aurait-elle fait une chose pareille, après avoir pasé deux ans en quête de celui qui ignorait tout d'elle? D'un geste nerveux de la main, la brune essuya une larme sur sa joue et repondit à Carl:
- Pourquoi devrais-je t'envoyer balader alors que tu ne savais rien de mon existence? C'est maman que je hais pour m'avoir caché pendant 17 ans l'existence d'un père que j'ai toujours voulu connaitre. Je la déteste elle, pour m'avoir dit que mon père était parti en voyage et qu'il viendrais un jour me voir.
Marie marqua un temps de pause pour reprendre sa respiration et ce fut à son tour de prendre le bras de son père. Sa main tremblait toujours, mais on sentait que l'etreinte qu'elle avait sur le bras de Carl était douce, elle se voulait calme. Le debut de sa phrase se fit en begayant, et presque inaudible.
- P..Papa, je ne pourrais jamais te detester pour quelque chose dont tu n'es pas responsable. Si tes nièces.. Mes cousines je suppose donc, te detestent, c'est qu'elle ne doivent pas reussir a prendre le meilleur de ta personne et je trouve cela idiot. Ce que je veux c'est pouvoir aller voir mon père pendant mes heures de pause pour lui parler des potins de l'université, lui demander quels élèves l'ont embeté aujourd'hui, je veux pouvoir debarquer sans prevenir, te sauter dessus et t'accabler de questions indiscrètes juste pour le plaisir de t'agacer, je veux que tu me reprimandes sur mes mauvais actes, que tu sois juste mon père ... Rattraper tout ce que j'ai pu perdre comme temps loin de toi..
Les joues de Marie rosirent, elle ne savait plus où se mettre. Elle qui d'ordinaire était une femme forte de caractère, elle laissait exploser au grand jour toute sa fragilité en face de Carl. |
| | | | Carl J. HydeEnglish teachers &acriminalmind
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| | Sujet: Re: travailler avec son papa? - Marie Mar 4 Mai - 14:32 | |
| Le fait qu’elle tremble m’attrista énormément. Je suis un homme qui n’aime pas de préoccuper des autres, qui se fiche généralement de ce que les gens pensent. Mais lorsqu’il est question des quelques rares personnes autour de moi, que ce soit ma nièce et mon neveu et maintenant ma fille, je ne suis plus la même personne. Je ne peux pas la laisser partir sans dire ce que j’ai réellement en tête, j’en suis tout simplement incapable. Je baissais les yeux lorsqu’elle m’expliqua qu’elle ne me détestait pas mais que c’était sa mère qu’elle haïssait pour lui avoir dissimulé la vérité. « Ne méprise pas ta mère ainsi… Ce qu’elle a fait, c’était pour te protéger. » dis-je d’une voix basse. Je n’en disais pas plus toutefois. Pourquoi la protéger? Elle voudrait certainement connaître la réponse à cette question là. Oui, j’avais côtoyé de mauvaises personnes, mais comment lui expliquer que j’étais moi-même l’une de ses mauvaises personnes? Qu’en ce moment je portais une arme sur moi, une arme qui avait déjà servi à tuer. Il y a tellement de choses qui se sont passés dans ma vie que je voudrais taire à jamais. Mais si elle me pose des questions, Marie est certainement la seule personne à qui je me forcerais de répondre. Je l’écoutais attentivement lorsqu’elle commença à me fournir davantage d’explications. D’ailleurs, tout ce qu’elle me raconta vint me chercher au plus profond de moi. Je sentis même mon regard s’embrouiller légèrement. « Je … je… » commençais-je sans parvenir à dire quoi que ce soit. Il y avait tellement de choses qui se bousculaient en moi en ce moment que je ne saurais jamais trouver la bonne chose à dire. Si bien que plutôt que de parler je m’avançais vers elle. Hésitant au départ puis finalement, j’oubliais toute crainte, toute gêne pour la prendre contre moi, la serrer dans mes bras. Si elle pouvait simplement savoir à quel point j’aurais aimé connaître son existence. Mais j’avais été tellement furieux que sa mère me laisse que je n’avais plus cherché à la revoir. Si je m’étais intéressé à elle, j’aurais probablement su qu’elle avait une fille et j’aurais fait le lien… Il y avait énormément de « si » dans ma tête actuellement. Si je n’avais pas cherché les emmerdes, si j’avais tout abandonné pour elle. Si … Si…Si. Et maintenant?
« Je veux être là pour toi, je veux te connaître Marie, tout savoir de toi. » dis-je en la fixant dans les yeux. J’esquissais un mince sourire et j’ajoutais sur le même ton qu’elle avait pu employer auparavant : « Je veux continuellement savoir où tu te trouve, je veux effrayer tes copains, je veux me faire du souci lorsque tu ne m’appelles pas. Je veux débarquer dans les soirées et te faire honte parce que tu ne m’auras pas appelé… » Oui bon, je doute d’être aussi radical. Mais si les choses allaient bien entre nous, elle risquait de m’avoir souvent sur le dos… Je n’aurai pas envi de perdre ma fille une deuxième fois. |
| | | | Marie C. LewisTake Care About Me
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| | Sujet: Re: travailler avec son papa? - Marie Mar 4 Mai - 16:06 | |
| Et voilà qu'une larme, puis deux, et enfin un deluge de gouttes d'eau se mirent à perler au coin des yeux de Marie pour ensuite rouler sur ses joues. Oui, la jeune femme forte qu'elle était d'habitude pleurait telle une enfant de cinq ans, mais pas de tristesse. Non, son père la prenait dans ses bras et elle pleurait de joie, la joie d'etreindre celui qu'elle avait recherché pendant si longtemps. Carl continua dans le même registre que les énumerations de Marie, et son rire, saccadé par les larmes certes, resonna tandis qu'elle avait le visage enfoui contre le torse de son père.
La demoiselle recula son visage pour regarder son père et esquissa un fin sourire. La peine s'était envolée de ses traits pour laisser place à une douceur qu'elle avait perdu à l'hôpital il y avait de cela deux ans. Aujourd'hui, elle était revenue.
- Tu vois, tu as déjà tout d'un père, tu trouves déjà des idées de paternel tortionnaire..
La brunette fit un petit rire et regarda l'université : Etant au milieu d'une heure de cours, l'immense cour de l'université était presque deserte hormis quelques étudiants qui profitaient du calme pour étudier. Sans doute les examens...
Marie redirigea son attention vers son père et arqua un sourcil, signe qu'elle s'appretait à poser une question:
- Mais ... Alors comme ça j'ai des cousins en France?
Du moins c'était ce qu'elle avait semblé comprendre tout à l'heure quand son père lui avait expliqué ses craintes à l'idée d'apprendre à connaître Marie. Et si elle avait bien compris, ces deux membres de la famille que la jeune femme ne connaissait pas encore devaient en faire voir de toutes les couleurs à Carl pour qu'il dise que les deux le détestent. A moins que ce ne soit Carl qui s'en prend à eux, ce dont Marie doutait fortement. |
| | | | Carl J. HydeEnglish teachers &acriminalmind
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| | Sujet: Re: travailler avec son papa? - Marie Mer 5 Mai - 5:16 | |
| Je me bats contre des émotions que je n’ai pas vécues depuis longtemps. Marie est tout ce que j’ai toujours souhaité. Dire que n’avoir personne qui m’aime dans ma vie me rends les choses plus facile serait mentir. Je suis là pour changer, pour avoir une deuxième chance. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’irai au paradis et que j’ai le droit d’être heureux, mais en fait, ce n’est pas égoïste, avoir une famille est tout ce que j’ai toujours souhaité. Veiller sur des enfants, travailler pour les nourrir, leurs apprendre tout ce que je sais. Je me fiche totalement de moi dans toute cette histoire. Serrer ma fille dans mes bras est la plus belle chose qui me sois arrivé de toute ma vie… Elle est belle, elle est intelligente et malgré tout, elle semble heureuse. Évidement, tout ne fut pas rose dans sa vie, mais j’ai envi de la connaître, d’en savoir plus sur ce qui fait son bonheur et sur ce qui au contraire la désole. Surtout, j’ai envi d’être un homme meilleur pour elle. Mais il faut qu’elle sache que ce ne sera pas une mince affaire. J’esquisse un mince sourire lorsqu’elle dit que j’ai déjà tout d’un père de pars mon attitude de tortionnaire. Je n’ai pas encore la moindre idée de comment se déroulerons les choses entre nous. Mais je sais que ce ne sera pas simple tous les jours moi. Elle vient tout juste d’entrer dans l’âge adulte, et moi, il y a bien des choses que je n’ai pas réglées avec moi-même. Elle me demande alors si elle a bien des cousins en France.
« Oui, Nathan et Ann-Sofie. Ma sœur est morte d’un cancer il y a deux mois. Je suis ici depuis peu … Mais je ne sais absolument pas comment me comporter avec eux. Ils ont quinze ans, et si ils se montrent robustes, leur mère leur manque énormément. » dis-je d’une voix basse. Je jette ensuite un regard vers ma montre et j’ajoute : « Nous devons parler Marie, il y a des choses que je dois te dire. Je te paye un café d’accord? » hm, ce n’était pas réellement une question. « Je ne sais pas si tu rates des cours cet après-midi, mais je vais m’arranger pour que tu n’ai pas d’ennuis. » puis je montrais d’un signe de tête un petit café en face de l’Université. Plutôt vide à cette heure-ci et franchement parfait pour parler. Il y avait des choses qu’elle devait savoir sur moi. Oh, il y en avait que je garderais encore pour moi, mais d’autres qu’elle avait le droit de savoir. Je l’attirais rapidement dans ce petit café et lorsque nous fumes bien installé à une table je commençais.
« Ta mère a voulu te protéger de moi… Pas uniquement des gens que je côtoyais. Si elle a finit par te révéler la vérité, c’est parce qu’elle savait au fond d’elle que jamais je ne te ferais de mal. Je ne lui ai jamais causé le moindre ennui et je n’ai pas levé la main sur elle. Mais je crois qu’une mère est capable de beaucoup pour ses enfants… Si elle a sentit le danger autour d’elle, elle a prit une décision. La bonne ou pas. Je ne lui en veux pas et tu ne devrais pas lui en vouloir. » commençais-je sérieusement. Je ne savais pas si ce que je lui racontais allait lui plaire. Après tout, je commençais assez directement en lui disant qu’elle avait tord d’être furieuse contre sa mère. Comme si je pouvais lui faire changer d’avis. Mais après tout, peut-être avais-je des arguments convainquant…Il fallait simplement que je me décide à lui en faire part. |
| | | | Marie C. LewisTake Care About Me
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| | Sujet: Re: travailler avec son papa? - Marie Lun 10 Mai - 18:07 | |
| Marie écoutait tout ce que son père lui expliquait, son regard s’assombrit quelques peu. Alors comme ça, elle avait eu une tante qui était aujourd’hui décédée ? La jeune brune n’avait même pas eu l’occasion de la connaître. Si sa mère lui avait dit la vérité … Non, il fallait qu’elle arrête avec cette fichue hypothèse, il était clair que de toutes façons, ce qui avait été fait était fait : On ne peut pas faire demi-tour et reconstruire le passé.
Nathan et Ann-Sophie … Voici donc les noms de ses cousins qui apparemment se montraient plutôt durs à cuire. Marie, toutefois, les comprenait : Après le décès de Jane, plus rien n’avait d’importance aux yeux de la brunette qui avait enchaîné les provocations auprès de ses professeurs au lycée et avec le gardien de l’appartement où elle vivait désormais seule. De plus, sa mère l’avait trahie, Marie s’en était sortie deux fois plus blessée et interdite face au reste du monde, plus rien ne pouvait arrêter son impertinence, sauf peut-être son père. Or, en Amérique, elle n’avait pas son père.
La jeune femme hocha la tête avant de dire à son père :
- Tu sais papa, perdre son seul repère familial est une dure étape, je suis passée par là il y a si peu de temps … Et crois moi, c’est vraiment dur de se relever et de faire confiance au reste du monde quand on a perdu sa mère, même s’il s’agit d’un autre membre de la famille qui s’occupe de toi. J’aimerais beaucoup rencontrer Nathan et Ann-Sophie. Nous n’avons pas beaucoup d’écart d’âge concernant la date ou nous avons perdu nos mères, j’avais seulement deux ans de plus qu’eux … Peut-être réussirais-je à les comprendre.
Bien sur, Marie faisait une proposition comme une autre, si son père ne voulait pas qu’elle aborde ce sujet avec ses cousins, elle comprendrait. Carl demanda par la suite à Marie de venir avec elle, car il devait lui parler. D’instinct, elle comprit qu’il ne s’agissait pas là d’une discussion anodine, et que c’était un sujet sérieux que son père voulait aborder puisqu’il lui proposait même de ne pas aller en cours, il s’arrangerait pour la faire excuser. Marie fit un fin sourire :
- Mon dernier cours était le tien, je suis libre tout le reste de la journée, il n’y a donc aucun problème, je te suis.
A peine Marie eut-elle terminé sa phrase qu’elle du déjà suivre son père jusqu’un café non loin de l’université, mais qui était presque vide. Sans doutes était-ce mieux pour discuter…
Alors, Carl commença à parler avec Marie qui écoutait attentivement ce qui lui disait son père. Bien sur, elle était consciente du fait que sa mère n’avait fait que vouloir la protéger, avoir pour père un jeune délinquant n’est jamais sérieux, mais elle aurait pu lui avouer la vérité bien plus tôt, et éviter de lui mentir lorsqu’elle commençait à s’interroger … Marie baissa la tête, le regard sombre et triste.
- Je sais que tu as raison, mais je ne peux pas m’empêcher de penser qu’elle m’a mentit depuis que je suis enfant … Si tu savais combien de fois je lui ai demandé « ou est papa ? » quand j’était encore une petite fille ! Jamais elle n’a été honnête avec moi, sauf le jour de sa mort…
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| | Sujet: Re: travailler avec son papa? - Marie | |
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