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 Moi? J'ai passé la nuit en tôle et toi? - Gabriel

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AuteurMessage
Carl J. Hyde
Carl J. Hyde
English teachers &acriminalmind


Messages : 317
Date d'inscription : 25/04/2010



Moi? J'ai passé la nuit en tôle et toi? - Gabriel Vide
MessageSujet: Moi? J'ai passé la nuit en tôle et toi? - Gabriel   Moi? J'ai passé la nuit en tôle et toi? - Gabriel EmptyMer 5 Mai - 17:04

Je vais devenir fou. Après une de ses innombrables engueulades avec ma nièce, je suis sorti prendre l’air. Parfois c’était difficile de me souvenir qu’ils étaient troublés, que leur mère venait tout juste de mourir. Je ne suis pas un homme patient, je ne suis pas toujours attentionné. Je n’ai surtout jamais eu d’enfants avec moi. Je n’y connais rien et encore moins vis-à-vis deux adolescents qui me détestaient sans la moindre raison. Il doit être vingt-deux heures. La gamine vient tout juste de revenir à la maison, complètement bourrée et elle ne veut pas me dire où elle se trouvait. J’ai l’impression d’être en train de l’échapper, que si je ne fais pas quelque chose pour elle, ça va mal tourner. « Merde, un manuel pour les oncles qui ne comprennent pas leur nièce, ça n’existe pas? » grognais-je en donnant un fort coup de pied dans un déchet qui se trouvait sur mon chemin. Je m’allume une cigarette, j’en ai besoin. Oui car en fait les ennuis ne font que commencer. Un homme me bouscule, un autre passe près de moi et me fais le vieux coup de la diversion pour piquer mon portefeuille. Je lui écrase la main et je lui brise pratiquement le poignet. L’autre se jette sur moi et une bagarre éclate. Tout se déroule assez rapidement, les flics débarquent et ils nous emmènent tous. Une intense nervosité s’empare alors de moi. C’est la première fois que je suis arrêté. J’ai des choses bien pires à me reprocher. « Calme toi bordel… ce n’est pas toi le fautif dans cette histoire. » Je ne sais pas trop ce qui se passe. Heureusement nous sommes dans des cellules séparés mais il semblerait que les flics soient trop occupés pour s’occuper immédiatement de nous. Nous allons certainement passer la nuit ici. « Saloperie! » grognais-je furieusement en donnant un fort coup sur les barreaux. En me retournant je me rendis bien vite compte que je n’étais pas tout à fait seul. Je reconnu immédiatement la jeune personne avec moi ce soir.

« Alors Gabriel? Vous avez fait quoi comme connerie cette nuit pour devoir la passer en ma compagnie? » commençais-je en glissant une mains sous mon nez pour me rendre compte que je saignais plutôt abondamment. Je baissais les yeux vers mon chandail puis vers le sol pour me rendre compte que j’en mettais partout en fait. Heureusement, ce n’était pas moi le plus amoché. « Vous n’en avez pas assez de me voir en cours? » je parlais uniquement pour l’ennuyer. J’étais agacé, j’avais mal au nez et aux côtes et surtout, je n’imaginais pas passer ma nuit en tôle. Et vous savez quoi? Je suis un putain de claustrophobe, et cette cellule est petite, sombre et il n’y a pas de fenêtre vous comprenez? « Bordel… » murmurais-je agressivement. Je fermais les yeux, tentant d’oublier la proximité des murs et surtout ne pas montrer à mon ami que j’étais franchement mal à l’aise ici.
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Gabriel de Santis
Gabriel de Santis
HEY YOU· would you help me to carry the stones?


Messages : 68
Date d'inscription : 25/04/2010
Age : 29
Localisation : DANS TES RÊVES ET SOUS TON LIT.



Moi? J'ai passé la nuit en tôle et toi? - Gabriel Vide
MessageSujet: Re: Moi? J'ai passé la nuit en tôle et toi? - Gabriel   Moi? J'ai passé la nuit en tôle et toi? - Gabriel EmptyVen 7 Mai - 16:55

Vingt-et-une heures trente. Deux gamins assis par terre, face à la Tour Effeil. Les mêmes yeux clairs, les mêmes cheveux foncés, et sur les lèvres le même vague sourire ironique. La jeune fille tourna la tête vers son frère, l'air de s'ennuyer à mourir, une cigarette coincée entre ses doigts. « Un plongeon, tapette ? » D'un geste de la tête, elle désigna la Seine, qui paressait tranquillement dans son lit, sans avoir à se soucier des aléas de la vie ou des mauvais tours du temps qui passe. La tapette en question, Sketch, esquissa un mouvement du regard vers le fleuve. « Elle doit être gelée et dégueu. » Temps. « Partant ! » s'exclama-t-il en se redressant. Les deux rejetons De Santis, abandonnant leurs sacs respectifs sur la rive, commencèrent à ôter les vêtements superflus. Sketch envoya valdinguer son chapeau melon noir, son blouson, son jean et son tee-shirt non loin de son sac à bandoulière et lança à Gabi un regard provocateur. « À toi l'honneur, frangine. » Sans se faire prier, la brune s'élança, pris de l'élan, atterrit en bombe dans le fleuve. Elle n'était pas encore remontée que Sketch l'imita, se jetant en salto dans l'eau trouble en criant. Il crut que sa peau allait s'arracher lorsqu'elle entra en contact avec l'eau glacée de la Seine. Il battit des jambes en souriant et perça violemment la surface en émergeant de l'eau. Il frissonnait, claquait des dents. À croire que le printemps n'avait pas encore atteint Paris la magnifique. Il passa ses doigts sur son visage, écarta ses cheveux – une décharge électrique aurait donné à peu près le même effet – et secoua la tête. Il regarda autour de lui, rayonnant, aperçu Gabrielle assise sur la berge. Il nagea jusqu'à elle, battit des pieds. En riant, elle protesta, se jeta à genoux et l'éclaboussa à son tour. Mauvaise idée. Sketch l'attrapa par le poignet et la tira dans l'eau. Un éclair d'étonnement traversa son regard cobalt avant qu'elle ne coule. Durant dix bonnes minutes, le frère et la sœur expérimentèrent le catch aquatique, avant de s'écrouler sur la rive, haletants, frigorifiés, mais riant aux éclats. Tous deux fermèrent les yeux, aussi claqués l'un que l'autre. Sauf que contrairement à Gabrielle, Sketch s'enfonça dans une demi torpeur. Ce qui l'empêcha d'entendre celle-ci se relever et se rhabiller discrètement. Elle observa son frère quelques secondes, et son regard pivota machinalement vers ses vêtements et son sac, un sourire diabolique aux lèvres.
Lorsque Sketch se redressa, à moitié endormi, il était seul. Sans argent, sans portable, et en caleçon. Il n'était même pas étonné. Il soupira en souriant et en secouant la tête, stupéfait de s'être fait avoir comme un débutant. Il jeta un regard autour de lui. Il n'y avait presque personne, seuls quelques rares mordus de visite déambulaient encore au pied de la Tour Effeil, en quête de l'angle de vue parfait pour leurs photos souvenirs. Frissonnant, baillant, Sketch tourna les talons – nus, eux aussi – et longea le fleuve pour rentrer chez lui, téléphoner à sa sœur et lui demander gentiment de lui rendre son sac. Tant pis pour les fringues. La nudité, ou quasi nudité, ne le gênait pas tant que ça. On est tous nés à poil, non ? Puis un bruit qu'il reconnut aussitôt fit sursauter le jeune homme. Le gyrophare bleu pétant lui arracha une grimace, et il plissa les yeux pour apercevoir une voiture de police ralentir. Il s'arrêta. La voiture aussi. Un flic à l'air grognon en sortit et s'approcha de Sketch, qui le regarda venir avec insolence. Et hop. Bouclé. Baignade dans la Seine sans autorisation et atteinte à la pudeur. Il ne protesta même pas. Une nuit, voire deux, au poste de police, c'était pas la mort. C'était même carrément marrant. Le flic le jeta sans ménagement dans une cellule, puis lui balança un tas de chiffons informes en lui ordonnant de se saper. À peine un peu plus tard, la silhouette du flic se redessina dans le couloir. Chargée d'un second malotru. Le brun haussa un sourcil lorsqu'il reconnut ladite silhouette, se retenant de soupirer. Il laissa le temps à son nouvelle meilleur ami de cellule de passer ses nerfs sur la pauvre et innocente barrière de métal. Il n'était pas pressé que sa présence soit découverte, à vrai dire. Mais l'homme se retourna. « Alors Gabriel ? Vous avez fait quoi comme connerie cette nuit pour devoir la passer en ma compagnie ? » Sketch ne tourna même pas la tête. Ce n'était pas à lui que l'on s'adressait. « Vous n’en avez pas assez de me voir en cours ? » Alors le jeune homme s'anima. Son visage changea automatiquement, prenant un air faussement peiné facilement décelable. « Moi ? Au contraire, j'avais prévu de vous inviter dans un mini-trip dans les îles Galapagos, ou peut-être au Tibet, histoire de changer un peu de l'anglais. Langue qu'on parle très bien tous les deux... » Il rigola dans sa barbe, leva les yeux au ciel. « Bordel... » marmonna le cher professeur. Sketch l'observa quelques temps. Monsieur Hyde – bien que son nom soit tout bonnement génialissime – n'était pas vraiment son professeur particulier. Il se souvenait encore de la première fois qu'il l'avait eu. Ça avait été beau à voir, sérieusement. Depuis, il l'agaçait. Mais Sketch n'étant pas du genre à avoir de véritables ennemis et à faire des coups de pute, il se contentait d'être cynique. « Vous allez survivre m'sieur ? Vous commencez déjà à ressembler à une tomate séchée... »
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Moi? J'ai passé la nuit en tôle et toi? - Gabriel

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