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 Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly

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Carl J. Hyde
Carl J. Hyde
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MessageSujet: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyMar 27 Avr - 0:19

« Je compte bien rester encore un moment. »
Oui, le directeur de l’université venait de m’annoncer que je faisais bien l’affaire en somme. Ce poste me plaisait bien pour l’instant. C’était une nouvelle vie que je ne détestais pas. Mais c’était celle de ma sœur. Étrange tout de même. Je ne savais pas ce que je devais exactement ressentir vis-à-vis l’annonce de sa mort. Il y a presque trente ans que je ne l’ai pas revue. Nous n’avions jamais cherché à nous rapprocher. Certain évènement éloigne les gens. La mort de nos parents nous a séparés. Je suis devenu un gosse horrible, vivant uniquement pour me venger. Elle est devenue une mère de famille comblée, avec deux enfants merveilleux que j’aurais aimé connaître dans d’autres circonstances. Maintenant je dois uniquement jongler avec un nouvel emploi et une nouvelle existence franchement différente de l’ancienne. Entre deux cours, je sors et je m’allume une cigarette. Je ne suis pas un grand fumeur, mais entre mon nouveau travail, ma vie de « père » et les affaires de ma sœur, je n’ai pas beaucoup de répits. J’observe les étudiants et je me dis qu’aucun d’eux ne devrait avoir accès à mon esprit. Car il y verrait des choses horribles du genre … Que je suis beaucoup moins nerveux lorsqu’il est question de tuer quelqu’un ou bien que la dernière femme qui a sérieusement partagé mon lit est morte. Ce sont des détails que peu de gens connaissent. Et il vaudrait mieux que cela reste ainsi. Savoir que son enseignant a déjà baigné dans des affaires douteuses n’est franchement pas agréable j’imagine. Après une longue journée de travail, + les heures supp. Je retourne chez moi, prenant une ruelle plutôt malfamée sans m’en rendre compte. En fait je le sais uniquement lorsque je me fais moi-même agresser…
    agresseur – Hé toi putain, tu vas me donner tout ton fric!

J’hausse les sourcils. Alors que je vais pour sortir mon arme, je me rends compte bien vite que je n’ai rien sur moi. Je ne suis pas à New-York et je ne suis plus constamment protégé par mon fusil. L’autre semble s’énerver de mon mouvement et il me saute directement dessus et n’hésite pas à me poignarder. L’adrénaline m’aide à me défendre et je le frappe à plusieurs reprises. Jusqu’à ce qu’il finisse par prendre peur et partir.
« merde… » murmurais-je en appuyant sur la plaie qu’il m’avais fait au ventre. Une petite blessure? Disons plutôt que j’avais besoin d’aide maintenant. Je ne savais même pas oû se trouvait l’hôpital. Je ne connaissais personne d’autre que des étudiants. Je n’avais pas encore eu le temps de discuter avec des collègues. J’étais dans de beaux draps. Je ne compte habituellement sur personne, mais ce coup-là, je ne l’avais vraiment pas vu venir…Ce que j'ignorais c'était que j'avais effectivement mon arme sur moi. Pourquoi l'aurais-je enlevée? Elle n'était simplement pas au même endroit...
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Charly J. Raynaud
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyMar 27 Avr - 18:45

      « Hu ? […]- Mais non M’man. […]- Bah comme tous les soirs, je vais travailler là ![…]- Oui je fais attention.[…]- Mais oui ! J’fais attention ! J’y bosse depuis deux mois et il ne m’est jamais rien arrivé.[…]- Ouais.[…]- Je pense venir le week-end prochain ![…]- Moi aussi j’taime ! Bye ! »


    Elle coupa net la discussion. Non, mais il ne fallait pas en faire trop tout de même. Voilà des mois qu’elle était serveuse dans un bar sur les Champs. La plus belle avenue du monde. Elle rentrait tard dans son petit appartement et aucune agression, attaque. Elle soupira et s’installa un peu plus profondément dans la petite banquette du métro. Concorde. Elle jeta un coup d’œil à sa montre Flik flak ; sa toute première montre pour tout avouer & elle n’envisageait pas de la changer de sitôt. Elle marchait parfaitement bien et ne lui avait jamais fait de faux bonds ; donc tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Elle tira un peu sur son grand t-shirt gris, ou trônait une grosse tête de smiley ; un simple t-shirt pour homme qu’elle avait transformé en robe, elle l’avait enfilé par-dessus un leggins noir et une petite paire de basket grise.

    La journée n’avait pas été particulièrement bonne, plutôt longue en vérité. Mais elle gardait la forme, c’était quelque chose de naturelle chez elle : une forme toujours au top. En même temps, si elle ne pouvait pas avaler les heures de travaillent qu’elle se faisait, que se soit devoir, université, bar, elle n’irait pas bien loin. George V. Elle ramena son petit sac upla noir contre elle, et sauta sur le quai. Elle secoua sa chevelure rousse et la ramassa en une queue de cheval, qu’elle attacha grâce à une petit élastique noire qu’elle gardait au poignet. Le tout en se dirigeant vers la sortie.

    Bon, dire que les champs étaient tout le temps sur, c’était peut-être un peu mentir. Il est vrai qu’à partir d’une certaine heure de la journée, se mêlait aux touristes, des gens aux intentions moins bonnes. Mais quand on s’accroche bien à son sac, et qu’on marche plutôt rapidement, on parvenait sans problème à passer entre les mailles du filet. C’est ce qu’elle fit. Elle redescendit la grande avenue, et prit une petite rue moins fréquentée, pour bifurquer dans une ruelle généralement pas fréquentée du tout. L’arrière porte du bar donnait sur cette ruelle, elle devait toujours passer par là pour se transformer en petite serveuse. Un jeune homme se tenant le nez la passa prés d’elle, elle s’arrêta et se détourna pour l’observer disparaitre dans la rue adjacente, les sourcils froncés, ce n’était presque jamais arrivé ça… Elle finit par hausser les épaules. Elle n’avait pas le temps d’essayer de comprendre.
    Elle reprit sa marche, mais finit par s’arrêter aussitôt lorsqu’elle vit un homme se tenant le ventre, tourné dans sa direction. Ce type était encore plus bizarre. Elle plissa les yeux et s’inclina comme l’homme. Comme si ça allait l’aider à quelque chose. Mais quelque chose clochait – certes il était au milieu de son chemin et elle se méfiait – mais le pire c’est qu’elle croyait le connaître. Doucement elle avança de deux pas. Et un autre encore un peu plus incertains. Et là, ses yeux devinrent deux billes rondes et elle se redressa, raide comme la justice. M. Hyde, son professeur d’anglais. Ici ? Pourquoi ici… L’avait-il suivie ? Ou cela avait-il un rapport avec l’autre type s’enfuyant les mains sur le visage ? Finalement, un éclat de lumière fusa dans sa petite tête, elle serra son sac contre elle, tout en lui lançant doucement et avec toute la plus grande sincérité du monde :

    « Monsieur Hyde… Vous dealez vraiment ? Le type qui s’est enfui là, il a piqué votre marchandise ? »
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Carl J. Hyde
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyMar 27 Avr - 19:19

    Si vous croyez que j’ai grandit dans le milieu le plus étrange au monde, attendez de connaître les étudiants de l’Université où je bosse. Des gens louches, j’en rencontre à longueur de journée. Des gosses arrogants, agressifs et méchants. Il y en a toujours dans mes classes. J’ai côtoyé les plus grands tueurs de New-York, les plus grands dealers. Des criminels sans peur. Mais il n’y a rien de plus dangereux qu’un jeune Universitaire. Vous croyez peut-être que j’ai tords? Je ne crois pas pourtant. Ce soir j’ai été agressé. Je n’ai pas vu son visage mais je sais reconnaître un criminel expérimenté à un gosse qui en est à ses premiers coups. Si il m’a eu c’est parce que j’ai été surpris et négligeant. Sinon il serait mort dans cette ruelle. Sauf que… C’est peut-être une bonne chose que je n’ai pas tué ce gars. Je serais allé bien vite croupir en prison. Car lorsque je parle des Universitaires dangereux, il est bien évidement question de Charly Raynaud. Du moins elle en fait partie. Je me souviens d’elle. J’ai une mémoire photographique et je retiens toujours un nom. Elle me demande alors sans la moindre gêne si ce type vient de s’enfuir avec ma marchandise. Je suis tout simplement abasourdit par une telle question. idiote « Il m’a piqué ma marchandise et il m’a poignardé? Il me semble que l’on n’a pas besoin d’être étudiante dans une grande Université pour se rendre compte que cela n’a pas le moindre sens… » crachais-je furieusement. Charly Raynaud. Un phénomène inexpliqué. Je ne sais pas si elle est sérieuse, idiote ou simplement arrogante. Je pencherais pour l’arrogance en fait…

    J’ai toujours une main fortement appuyée contre ma blessure. En fait, tant que je ne bouge pas trop et que j’empêche le sang d’affluer, je ne suis pas en danger. Il faudrait évidement que je songe éventuellement à m’occuper de ce vilain coup de poignard. Mais en attendant j’ai un autre problème à régler. Celui d’une jeune rouquine qui me prend pour un dealer de drogue. Bordel. Non en fait quel problème? Elle ne pouvait absolument rien prouver. Je n’avais qu’à partir, et me rendre chez moi en fait. Et c’est ce que j’entrepris de faire. Mais en effectuant un pas dans la direction inverse, quelque chose tomba de ma poche. Un joli fusil. L’arme que sur laquelle j’aurais dû mettre la main voilà quelques minutes pour exploser la cervelle de mon agresseur. Mais je l’avais mise dans l’autre poche. Je me sentis blêmir. Je fixais l’arme sur le sol et elle aussi visiblement. Je n’étais vraiment rien d’autre qu’un imbécile. Et quelles étaient mes explications sur l’arme? Ce n’était pas le fusil d’un homme qui appréciait aller à la chasse de temps à autre si vous voyez ce que je veux dire. « Hum, là c’est con. » dis-je d’un air agacé. J’ai toujours détesté avoir à fournir la moindre explication. Je n’ai jamais eu à le faire, c’est aussi simple que cela. Changer aussi soudainement de vie n’a rien de simple, je passe d’un milieu lourd en crimes, j’ai assassiné ma propre femme… À être l’oncle de deux adolescents que je n’avais jamais vu de toute ma vie, et enseignant dans une grande Université. Il y a certaines mauvaises habitudes dont je dois me débarrasser. me balader continuellement avec une arme en est une…

    « Je ne suis pas un dealer de drogue… Mais vous êtes venue vous en procurer? » demandais-je d’un ton faussement intéressé, oui bon histoire de changer cette discussion de direction et de nous intéresser un peu plus à son cas. Que faisait-t-elle dans une ruelle malfamée à cette heure? Oui, voilà quelque chose qui m’intéressais vraiment plus! Autre chose… Je devais récupérer cette arme sur le sol. Mais comment réagirait-t-elle vis-à-vis moi? Si j’étais armé? Parfois les gens deviennent complètement fous et effrayés lorsqu’il est question d’une arme. Si elle s’affolait soudainement, je serais dans de beaux draps.
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Charly J. Raynaud
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyMar 27 Avr - 20:16

    L’autre danger qui pouvait venir de la jeune universitaire ci-présente, aurait été qu’elle aille directement tout raconter à ses amis. La rumeur circulerait comme si on avait mis le feu à la poudre, et alors la place du professeur serait en jeu. Bien qu’en général, elle ne fasse pas du tout dans le lançage de rumeur, elle n’hésiterait pas. Elle osa un autre pas et s’arrêta net à nouveau, quand il lui répondit. Elle pinça légèrement ses lèvres sur le côté, prenant une mine pensive tout en continuant de le juger. Ses yeux allaient de son visage à ses mains appuyés contre sa blessure. Honnêtement, l’histoire tenait toujours dans sa tête, et pour le moment, elle n’avait pas d’autre explication plausible pouvant expliquer la présence de son professeur d’anglais ici. Même si cette explication était la moins vraisemblable, car, même si monsieur Hyde était considéré comme quelqu’un d’étrange par la plupart des étudiants de l’université, elle avait du mal à le voir faire ça. Elle haussa finalement des épaules, et croisa les bras sur sa poitrine, relâchant un peu son sac.

    « J’aurais plutôt dit l’inverse. Il vous aurait poignardé puis volé la marchandise. D’ailleurs, il ne vous a pas raté je trouve ! »

    Elle s’était encore approchée, mais restait tout de même à bonne distance de lui, et elle s’était penchée, comme si elle pouvait voir ainsi la blessure. Elle soupira et se redressa lorsqu’il se détourna pour s’en aller. Il n’arrangeait décidément pas son cas lui. Mais elle ne chercha pas à le rejoindre pour en savoir plus, elle n’avait pas que ça à faire. Elle allait se mettre en marche et contourner son professeur, quand quelque chose tomba à terre dans un bruit clair qui se répercuta tout au long de la ruelle. Instinctivement elle baissa la tête, croyant que son portable s’était échappé de son sac. Non, un flingue trônait là. Un vrai de vrai ! Un vrai flingue ! Comme dans les grandes productions américaines ! Comme dans ses jeux vidéo ! Elle entendit son professeur jurer. Elle releva la tête, et braqua ses yeux grand ouvert sur lui. Son professeur avait une arme à feu… Sur lui ! Alors qu’en France c’est interdit par la loi. Là, elle restait scotchée. Comme pour lui changer les idées, il l’avait interpellé. Pas un dealer. Mais une arme à feu. Cela pouvait porter à confusion. Et si elle voulait s’en procurer ? Charly est uniquement une grande buveuse. Elle ne fume pas et ne se drogue pas.

    « Euh… Non. Non, je n’en veux pas… Je bosse dans le coin. »

    Elle n’était pas vraiment intéressée par cette discussion qu’il venait de lancer. Non, la seule chose qui l’omnibulait c’était l’arme à feu à terre. Et sans vraiment faire attention à son professeur, elle s’approcha moins méfiante mais plutôt rapidement, et s’agenouilla pour ramasser l’arme. Elle se releva et recula d’un pas, des fois qu’il voudrait la récupérer directement. C’était plutôt lourd et dans ses petites mains, la différence de taille était importante, d’un mouvement elle retira la charge. Une chose qu’elle n’avait jamais faite, mais elle était une habituée des jeux de guerre généralement assez violent ; elle put constater que l’arme était bien chargée, d’un côté elle s’y attendait. Elle finit par regarder son professeur avec un air plutôt choqué :

    « Pas dealer. Okay ! J’adhère ! Mais vous êtes là, en fin de journée, dans une petite ruelle, poignardé, en possession d’une vraie arme à feu et chargée qui plus est. »

    Elle ne remit pas la charge, sait-on jamais. Cependant, elle déposa les deux pièces par terre à ses pieds. Elle se redressa et poursuivit plus doucement :

    « Vous n’êtes vraiment pas net comme type ! Et le pire dans tout ça c’est que vous êtes un enseignant ! »

    Elle soupira, et regarda la ruelle dans son ensemble. Que faire ?! A ce stade, elle ne savait pas trop. Elle était bien tentée de le laisser là pour qu’il ne la mêle pas à ses affaires, mais elle ne voulait pas qu’il la suive jusqu’à son lieu de travail. Elle avait à nouveau croisé ses bras, et faisait tapoter ses doigts. Non, là elle était coincé. Il était blessé quand même, bon c'était un plus pour elle, elle n'aurait pas osé agir comme elle l'avait fait si il ne l'avait pas été; même si ça n'avait pas l'air très grave. Elle lâcha un nouveau soupire.

    « Bon. J’vais appeler une ambulance. »
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Carl J. Hyde
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyMar 27 Avr - 20:50

    Je glisse une main énervée et découragée dans ma figure. Cette soirée a vraiment des allures de catastrophe. Moi qui retournais tranquillement chez moi je me retrouvais blessé, agressé par un débutant et accusé d’être un dealer de drogue. À New-York je me serais rapidement sortit de cette situation ennuyante. Mais ici, je ne suis pas dans ma ville, je n’ai pas d’amis, ni de connaissances susceptibles de me tirer de ce faux pas et je pouvais rapidement perdre ce semblant de vie ordinaire à cause d’une gamine. J’avais sous-estimé mon attachement à cette vie. Je commençais à me faire plus nerveux. D’ailleurs j’abandonnais soudainement ma blessure pour me sortir une cigarette. Elle se mit instantanément à saigner vu qu’il n’y avait pas de pression. De toute manière, je ne comptais plus rester planté là bien longtemps. Charly m’avoua bosser dans le coin et très vite elle récupérer l’arme sur le sol. Je la fixais, les sourcils froncés. Elle allait me tirer dessus? Non, j’avais tout faux. Elle déchargea l’arme et la reposa ensuite sur le sol. Et bien, elle savait comment rendre un ancien criminel nerveux celle-là. Je pris une grande bouffée de ma clope et j’écoutais attentivement ce qu’elle avait à dire. Tout d’abord elle accepta de me croire lorsque je disais que je n’étais pas un dealer. À la bonne heure. Je n’ai jamais touché à la drogue de toute ma vie. Sauf qu’elle accrocha évidement sur l’arme. Je soupirais. Je ne savais que lui répondre. Enfin si, mais cela me couterais de lui dire la vérité.
    « Vous n’êtes vraiment pas net comme type ! Et le pire dans tout ça c’est que vous êtes un enseignant ! »
    « Parce que si j’avais été un Dealer s’aurait été moins pire? » dis-je en me penchant douloureusement pour récupérer l’arme sur le sol. Elle n’était pas forcée de rester plus longtemps à la vue de tous. Je rangeais les deux parties dans les poches de mon jean. Tendit que Charly prononça les mots qu’il ne fallait surtout pas dire. Enfin, c’était plutôt hôpital dont il ne fallait pas parler en ma présence. Mais Ambulance revenait à parler d’hôpitaux… J’ai toujours eu une sainte horreur de cet endroit. Je me suis surtout toujours débrouillé moi-même. J’agrippais soudainement son bras et je dis :
    « Non, ne les appelle pas. »
    C’était tout? Oui. Je savais bien qu’elle voudrait des explications parce que là je n’étais plus seulement louche, je devais avoir l’air dangereux. Je la laissais et sans dire un seul mot je sortis mon portefeuille de ma poche. Je lui agrippais la main alors que je lui fourrais plusieurs billets dans la paume. Une bonne somme. Bien plus que ce qu’elle aurait gâché en faisant son boulot cette nuit.
    « Ça va me couter ça d’aller à l’hôpital, alors que je le donne à toi ou au médecin ça n’a pas tellement d’importance. Tu as un appartement et une trousse de premier soin? Appelle ton boulot et dit que tu ne viendras pas bosser ce soir. J’habite trop loin pour me rendre chez moi dans cet état. C’est tout ce que je te demande. » dis-je alors d’un ton catégorique. Je ne devais pas trop avoir l’air d’un farceur en ce moment et c’était précisément l’effet recherché. Mais je ne voulais également pas l’effrayer. Après tout, j’avais besoin de son aide. Savait-t-elle seulement à quel point cela m’agaçais de devoir compter sur elle? Certainement et c’était peut-être cette idée là qui la pousserait à me venir en aide. Oh et peut-être ce que j’allais ajouter.

    « Je vais t’en devoir une, ça te va? » dis-je. Visiblement à contrecœur. Je n’appréciais pas du tout la tournure des évènements. Je me doutais bien qu’elle en profiterait et qu’elle me demanderait ce qu’elle voulait. Elle ne le savait pas encore mais je suis le genre d’homme à tenir mes promesses, malheureusement pour moi. Aller à l’hôpital signifiais avoir des ennuis pour mon arme et passer du temps là-bas. Je préférais encore me soigner moi-même. J’en étais capable. En fait, il fallait uniquement que la jeune demoiselle près de moi accepte de m’ouvrir la porte de son appartement. Ce qui ne devait franchement pas la rassurer. D’ailleurs je fis quelque chose d’un peu étrange. Je sortis l’arme avec le chargeur et je le tendis à Charly.
    « Si tu as peur de moi, tu n’as qu’à le prendre. » dis-je simplement. Voilà, elle n’avait donc plus rien à craindre de moi. Même si je doutais sincèrement qu’elle soit capable de s’en servir…
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Charly J. Raynaud
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyMar 27 Avr - 22:21

    Lorsqu’il avait lâché sa blessure, elle avait légèrement entre-ouvert ses lèvres. Sa chemise commençait déjà à se teinter de rouge à une vitesse fulgurante. Mais étrangement, elle n’osa rien dire ; car cela ne semblait pas le déranger du tout. Même, il en profitait pour s’en griller une. C’était le comble. Mais elle ne releva pas, un peu trop figée sur place par la tournure des évènements. Pour tout avouer elle aurait presque était rassurée de savoir qu’il n’était qu’un Dealer, elle aurait eu une réponse au ‘pourquoi ? ‘. Alors que là, des tas de choses apparaissaient, inexplicable, vraiment bizarre. C’était flippant. Elle ne bougea pas quand il vint récupérer l’arme, pour la simple raison qu’il fit ça lentement, sans geste brusque ; mais surtout parce qu’il ne chercha pas à charger à nouveau l’arme. Mais elle se remit aussitôt sur ses gardes, bien qu’au fond elle, elle se disait que si jamais il tentait de faire quelque chose, elle pourrait prendre ses jambes à son coup, et blessait comme il était, il n’arriverait pas à la rattraper. Enfin, elle espérait. Après lui avoir annoncé qu’elle allait appelé une ambulance, elle avait ouvert son sac pour attraper son portable, mais elle se statufia quand il lui attrapa le bras. Elle releva la tête, abordant une mine moins sure et les lèvres pincés. Bien, elle ne pouvait pas s’en aller. Mais il simple ordre fusa, Non ne les appelle pas.

    Elle déglutit doucement et inspira. Elle nota le tutoiement, était-ce de mauvaise augure ? Elle n’en savait trop rien. Lorsqu’il la lâcha, elle recula d’un pas tout en refermant son sac, sans le quitter des yeux. Elle ne saisit pas pourquoi il sortit son portefeuille, d’instinct, elle pensa qu’il allait lui montrer ses papiers, mais en quoi ça changerait les choses –Bon, d’un certain côté si il avait un badge du FBI dans son portefeuille, tout serait rentré dans l’ordre-. Mais rien, au lieu de ça, il lui attrapa la main et y glissa des billets. Beaucoup de billets. Déjà, elle n’était pas très rassurée, là elle était vraiment effrayée. C’était quoi ça encore ? Dans quelle affaire venait-elle d’être impliquée ? Elle voulu l’arrêter tout de suite, lui rendre ses billets et se barrer direct. Mais au lieu de ça, complètement figé, elle l’observait d’un air indescriptible, calme, étonnement calme. Pourtant, en elle, c’était le chamboulement totale.

      « Ça va me couter ça d’aller à l’hôpital, alors que je le donne à toi ou au médecin ça n’a pas tellement d’importance. Tu as un appartement et une trousse de premier soin? Appelle ton boulot et dit que tu ne viendras pas bosser ce soir. J’habite trop loin pour me rendre chez moi dans cet état. C’est tout ce que je te demande. »


    Elle observa la pile de billet reposant sur sa paume, et le professeur sans dire un mot. Bon, qu’il connaisse son lieu de travail, va encore… Mais son appartement. Alors qu’elle ne sait toujours pas si elle doit vraiment se méfier ou non. Et en plus de ça, il avait l’arme. Déchargé, certes, mais il avait le chargeur. Après avoir doucement déglutit, elle tenta une approche, hésitante :

    « Je ne suis pas vraiment sure… On peut aller dans une pharmacie sin… »

      « Je vais t’en devoir une, ça te va? »


    Il l’avait coupé dans son élan. Mais ce qu’il avait dit n’avait pas échappé à la demoiselle. Elle-même étonnée, elle avait légèrement reculé sa tête et haussé un sourcil. Lui, si dure et impitoyable lui en devrait une ? Pensive, elle pinça à nouveau ses lèvres, tout en l’observant sans un mot. D’accord, il avait fait mouche. Mais, il restait encore quelque chose. L’arme. Etait-elle à 100% sure d’être en sécurité ? Elle ne savait pas. Elle referma sa main sur les billets, mais laissa sa main tendue, encore hésitante. Ou sinon, elle pouvait prendre l’argent, l’emmener quelque part et s’enfuir en courant. C’était malhonnête, mais elle sauvait sa peau. Mais restait un léger petit soucis non négligeable : il enseignait à son université.

      « Si tu as peur de moi, tu n’as qu’à le prendre. »


    Elle baissa la tête et observa l’arme et son chargeur. Bon… ça allait surement être la plus grosse gaffe de toute sa vie, mais le professeur avait l’air sincère. Il la brusquait un peu, certes, mais il restait sincère. Elle fourra les billets dans son sac qu’elle avait ouvert –ne dit-on pas donner c’est donner, reprendre c’est voler ?-, et puis, tout en attrapant le chargeur d’une part et l’arme d’autre part du bout des doigts, en évitant d’entrer en contact avec le professeur elle lança froidement, la mâchoire légèrement crispé :

    « J’accepte, mais ne me touchez pas d’un poil. »

    Elle n’envisageait pas de lui tirer dessus pour le convaincre. Maladroite comme elle était, elle parviendrait à se tirer dessus. Mais au moins, elle lui avait confisqué son joujou. C’était déjà plus rassurant. Puis, sans un regard pour le professeur, elle fit demi-tour et s’arrêta plus loin. Elle sortit son portable, composa le numéro du bar. Lorsque le gérant décrocha, elle fit mine de tousser, et prit une voix fatiguée :

    « Jacques, c’est Charly… […]- Non… Non… Je, je suis malade. [...] –De la fièvre, toux, je ne tiens pas debout…»- Elle se lança dans une nouvelle quinte de toux, et renifla bruyamment – « Je ne peux pas assurer le service ce soir… […] – Oui, d’accord. Je rattraperais. […] – Merci Jacques ! Au revoir… »

    Elle revint sans un mot vers lui. Dans un premier temps, elle pointa du doigt sa blessure tout en murmurant :

    « Vous pouvez cacher ça ? ça ne passe pas vraiment inaperçu… »
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Carl J. Hyde
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyMer 28 Avr - 5:40

    Sincère, je l’ai toujours été d’aussi longtemps que je me souvienne. Je n’ai jamais eu besoin de mentir parce que j’ai toujours été capable de régler mes problèmes assez simplement de par mon allure et mon caractère. Ici ce n’est pas la même chose, je n’ai pas un associé capable de régler le cas de tout le monde, je n’ai pas une bande de gangster derrière moi. Je ne suis qu’un enseignant qui doit gérer les enfants de sa sœur. Je ne suis pas supposé avoir d’arme sur moi et je devrais être capable de sourire un minimum. Mais cette allure, cette apparence antisociale, je l’ai toujours eu par protection. Je ne sais pas exactement comment m’en débarrasser. Au fond, je ne suis pas si mauvais. En fait, lorsque l’on me connaît bien… Première chose, je ne sais pas pourquoi je me suis mis à la tutoyer. La nervosité sûrement. J’ai beau conserver le contrôle, mes craintes apparaissent par divers tics lorsque l’on me regarde bien. Fumer en est un. Je glisse parfois une main dans mes cheveux, s’est est un autre, et le tutoiement c’est également signe que je ne suis pas tout à fait à l’aise. Ou bien que je ne respecte pas la personne. Dans ce cas-ci, c’est plutôt que je ne suis pas dans mon état normal. Je suis blessé et la blessure saigne plus que je ne le croyais. J’ai du sang sur les mains, ma chemise est bien imbibée à l’endroit où j’ai été poignardé. Je dois me désinfecter ça et me faire un bon bandage. Je respecte Charly, d’autant plus que j’ai besoin de son aide. Et j’ai besoin qu’elle ferme sa grande gueule. Disons simplement que j’aimerais que cette histoire reste entre nous. Ça je ne sais pas exactement encore comment je vais acheter son silence. Je trouverai bien. Elle doit d’abord accepter ma requête. Elle finit par céder, tout en me lançant de ne pas la toucher d’un poil. Je fronce les sourcils. Je dois bien avouer que cette remarque me vexe un peu. J’ai l’air d’un pervers sexuel? Bon d’un tueur peut-être, mais pas d’un pervers non?

    Elle appelle finalement à son emploi et déclare qu’elle est trop malade pour bosser.
    « Vous pouvez cacher ça ? ça ne passe pas vraiment inaperçu… »
    Je la fixe d’un air agacé.
    « Tu voudrais que je fasse quoi? Que j’arrête de saigner par magie? Excuse-moi de m’être fait poignarder… » grommelais-je, énervé alors que nous nous mettions en route vers son appartement. Bouger devenait de plus en plus pénible mais j’avais déjà vécu bien pire. J’ai moi aussi mon lot de cicatrices. D’ailleurs les pires se retrouvent sur mon abdomen. Là ou ma femme m’a enfoncé un morceau de miroir. Mais également dans le dos où elle m’a lacéré sauvagement. J’ai quelques blessures de balles, mais rien de plus. Un long silence s’installe entre nous. Rien de déplaisant, c’était plutôt comme si nous en avions besoin. Moi pour faire le point et elle, peut-être pour se préparer mentalement à devoir m’accueillir chez elle alors qu’elle ne me connaît que comme son enseignant.
    « Si tu as besoin de tirer avec mon arme. N’oublie pas de le charger. Et d’enlever le cran de sureté. » dis-je d’un ton léger. Oui comme si ce n’était pas du tout d’une arme dont je discutais aussi allègrement, ainsi que du fait de « s’en servir » Je me moquais d’elle. Oui mes blagues ont toujours été très douteuses. Mais c’était également pour la rassurer en un sens. Je sais ce que c’est que de se sentir coincé. Je comprends parfaitement comment elle peut se sentir avec moi actuellement.
    « Tu bosses souvent malgré tes études? » demandais-je réellement intéressé cette fois. Oui je dois avouer que la conversation peut paraître étrange malgré la situation… Mais elle m’intrigue. Elle réussit bien il me semble, même si je n’en sais pas tellement sur elle. Travailler pas mal doit être difficile en plus d’aller en cours… Les nuits doivent simplement êtres plutôt courtes. Et puis, lui poser des questions me donnaient un certain répit, comme cela elle ne s’intéressait pas trop à moi et je me donnais presque un air social! Nous parvenons finalement à son appartement. Je suis soulagé, je commence à me sentir faible et je dois encore me soigner. Elle me fait entrer et m’apporte une trousse de premier soin. Je m’installe sur le sofa et sans réelle gêne je retire rapidement ma chemise. Je n’ai pas tellement le choix, et je constate ainsi que la blessure n’est pas jolie. Je grimace légèrement. L’adrénaline belle et bien retombée, je ressens pleinement la douleur et je dois avouer que c’est difficile à supporter.

    « Tu n’aurais pas un truc fort … à boire? » demandais-je en relevant la tête.

    Je ne bois pas habituellement. Mais je crois que lorsque je vais devoir passer quelques minutes à désinfecter la plaie, je serais très heureux d’être engourdit par de l’alcool. Je ne bois pas parce que je supporte mal les boissons alcoolisées. Toutefois elle n’a rien à craindre. Je ne deviens pas dangereux, au contraire je deviens soudainement, bien plus agréable lorsque je prends quelques verres.

    « Il faut qu’on discute. » lâchais-je soudainement. Oui, j’avais certaines choses à lui faire comprendre en rapport avec ce qui venait de se passer cette nuit. Surtout avec le fait que je tenais absolument à ce que cela reste entre nous. Bref, si elle n’avait pas envi d’écouter et d’être coopérative, je pouvais me montrer convainquant, d’une autre façon… Toutefois c’était tout en son intérêt que d’être agréable et compréhensive. Je ne voulais pas lui créer d’ennuis, mais je pensais surtout à moi, et aux enfants de ma sœur. Je ne pouvais pas avoir de problèmes maintenant.
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Charly J. Raynaud
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyMer 28 Avr - 18:05

      « Tu voudrais que je fasse quoi? Que j’arrête de saigner par magie? Excuse-moi de m’être fait poignarder… »


    Elle soupira, elle aussi agacée, tout en levant les yeux au ciel.

    « Débrouillez-vous. Je n’ai pas envie qu’on se fasse remarquer et arrêter. »

    Quelqu’un aurait aisément remarqué la blessure ; quoiqu’il en soit, elle le contourna et avança doucement pour enfin s’arrêter un peu plus loin pour l’attendre. Dés fois qu’il lui aurait demandé quelque chose pour cacher sa blessure. Et puis après, si quelqu’un le trouvait, elle n’avait cas dire la vérité, enfin presque – qu’elle l’aurait trouvé comme ça blessé- et étant pressée, elle s’en irait direct. Puis elle se débarrasserait du flingue dans la Seine. C’était une très bonne idée ! oui ! Elle hocha la tête pour s’auto-approuver. Quand il l’eut rejoint, elle repartit aussitôt, plus lentement cette fois, restant légèrement devant lui, mais pas trop loin. Son appartement n’était pas très loin d’ici, 15 minutes à pied tout au plus. Plus personne ne parlait, et ils ne croisèrent pas grand monde, une chance que le peuple soit plus attiré par la plus belle avenue du monde que par ses environs. Elle appréciait qu’il se taise enfin. Elle pouvait comme ça, poursuivre sa thérapie : positiver et s’auto-rassurer. C’était vraiment une erreur. Une grosse même. Elle poussa un léger soupire, tout en ramenant une mèche derrière son oreille. Lorsque son professeur l’interpella à nouveau, elle ne lui jeta même pas un coup d’œil, mais esquissa l’ombre d’un sourire, malgré la situation, malgré son conflit intérieur. Une vulgaire moquerie.

    « Vous pouvez me le faire une fois en anglais aussi, histoire que l’enseignement soit complet !»

    Elle avait agité sa main dans le vide, juste pour lui montrer qu’elle ne l’avait pas vraiment écouté. Ce qui était faux. Elle avait bien saisi la chose. Bien qu’elle priait au fond d’elle-même de ne pas en avoir recours. Elle ne voulait pas avoir sur la conscience le fait d’avoir tirer sur un type, douteux ou pas. Elle préférait lui coller une bonne correction comme elle le pouvait. Avoir recours à un flingue était quelque chose de lâche selon elle. Il lui demanda alors si elle bossait malgré ses études. Elle fronça ses fins sourcils roux, et pivota la tête pour l’observer cette fois. Il avançait toujours avec difficulté, mais ils étaient bientôt arrivés. Mais qu’est ce qu’il cherchait à faire là… Elle était dans le noir complet. Elle ne comprenait pas. Voilà qu’il essayait de lancer une conversation presque normale. Elle se remit à regarder devant elle, et se mordit la lèvre inférieure. C’est vrai qu’elle s’avalait de grosses heures de travail, mais ça lui allait parfaitement. Et puis, il ne lui demandait pas de se justifier en même temps. Elle lâcha dans un soupire donnant un autre sens au fond de sa pensée :

    « Ouais. »

    Elle ne chercha pas à pousser la discussion plus loin. Honnêtement, elle n’avait aucune envie de créer un quelconque lien avec son professeur. Ils arrivèrent en fin à son immeuble. Elle tapa le code de l’entrée, prenant grand soin de se mettre devant pour ne pas qu’il le voit. Puis elle lui tint la porte l’invitant à entrer dans le hall. Ceci fait, elle l’entraina dans l’ascenseur, essayant de son mieux de rester bien loin de lui en restant collé sur la parois opposée. Puis ils grimpèrent un autre étage à pied pour terminer sous les toits.

    Elle fit tourner la clé dans la serrure, et pénétra, laissant la porte ouverte. Elle glissa ses clés dans son sac et partit dans la salle de bain, le laissant s’installer comme il le sentait. Tout en gardant son sac avec elle. Elle revint quelques minutes plus tard, une petite boîte en fer entre les mains. Il avait refermé la porte derrière lui. Elle posa la dite boite sur son sofa, et s’éloigna vers sa cuisine qui donnait sur son salon, pour y abandonner son sac. Lorsqu’elle revint, monsieur Hyde avait quitté sa chemise et s’était installé dans le sofa. Et sans gène, elle fixait la blessure béante. Ce n’était vraiment pas beau à voir, une chance qu’elle ait l’estomac solide. Et elle espérait au fond d’elle, qu’il ne salisse pas son beau sofa vert ! elle l’aurait eu mauvaise.

    Quand il releva la tête pour la fixer, elle haussa les sourcils étonnée. Et voilà qu’il voulait quelque chose de forts à boire. Certes il avait sonné à la bonne porte, mais elle n’aimait pas forcément partager son stock. Elle poussa un long soupire et disparut dans la cuisine. Là tout de suite, elle avait bien besoin elle aussi d’un truc fort à boire. Et un seul mot résonna à sa tête : Armagnac. Elle attrapa deux beaux verres –on ne boit jamais dans n’importe quoi chez Raynaud-, bien arrondie et très fin. Elle servit une bonne dose d’armagnac dans chacun des verres. Puis elle revint vers lui tout en lui tendant l’un des verres. Lorsqu’il l’eut pris, elle recula à nouveau et alla s’appuyer contre le plan de travail de la cuisine. Elle but une grande gorgée de sa boisson, fit une légère grimace lorsqu’il lui brula la gorge, puis plus rien. Elle se mit à fixer ses pieds sans un mot. Priant au fond d’elle-même qu’il finisse de se soigner très vite.

      « Il faut qu’on discute. »


    Elle releva la tête, sortant de sa petite torpeur, pour revenir à lui. Il n’avait absolument pas bougé. Et voilà qu’il voulait discuter, alors qu’il pissait le sang sur son canapé et chez elle ? Et puis ça impliquait quoi discuter, être mêler à ses affaires, apprendre des trucs qu’elle n’avait pas envie de savoir. Bref, cela revenait à la faire sortir de son petit train-train habituel. Elle but une nouvelle gorgée, comme si l’alcool l’aiderait à prendre la bonne décision. Elle finit par lui lâcher durement :

    « C’est dommage, je n’ai aucune envie d’aborder le sujet. »

    Elle abandonna son verre sur le plan de travail et s’en alla vers l’extrémité de la grande baie-vitrée pour faire descendre le store. Une fois terminé, elle se retourna vers lui, les mains sur ses fines hanches, les jambes légèrement écartées. Elle poursuivit sur le même ton :

    « Maintenant faites ce que vous avez à faire avant que vous ne dégueulassiez mon sofa ! »

    Là, elle était énervée et exaspérée. L’ignorant à nouveau, elle alla retrouver le plan de travail pour récupérer son verre et s’y poser, lui tournant le dos.
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyJeu 29 Avr - 4:44

    « Débrouillez-vous. Je n’ai pas envie qu’on se fasse remarquer et arrêter. »
    Je devais avouer que si son arrogance aurait très bien pu me mettre en colère. La fougue dont elle faisait preuve malgré une certaine crainte envers moi me surprenait énormément. Je ne répondis rien. Elle avait raison au fond. J’imagine qu’elle avait autant envi que moi de se faire repérer. Disons que j’avais assez de me coltiner cette fille, je n’avais pas du tout envi de devoir inventer une histoire devant les flics. De un je ne serais pas crédible et de deux, j’avais beau être la victime dans cette histoire de fou j’avais tout de même une arme sur moi. Une arme qui avait déjà servi à tuer. Cela ne veut pas nécessairement dire que j’apprécie devoir le faire ou que je vais m’en servir de nouveau. Non, ce n’est absolument pas dans mes projets à venir. Pour l’instant je suis au pied du mur, et je dois vraiment rester calme jusqu’à ce que je sois tiré d’affaire et bien certain qu’elle ne m’attirera pas d’ennuis. Je veux la mettre en confiance et c’est pourquoi je lui explique comment se servir de mon arme. Elle ne me fait pas peur. Même si elle osait me tirer dessus elle ne serait pas capable de me tuer. Bref, j’ai assez confiance en mes capacités pour ça. Même si je me suis fais poignarder par un gosse cette nuit. C’est vexant. J’ai de la difficulté à retenir un sourire, de toute manière elle ne me regarde pas alors aussi bien sourire si j’en ai envi. Sérieusement? Il y a longtemps que personne ne m’a parlé comme ça. Ça m’amuse? Oui en quelque sorte, j’admire ses couilles. Après un long instant de silence elle me répond que oui, elle travaille effectivement en même temps que d’étudier. Je trouve simplement que ce doit être une charge de travail énorme. Mais si elle est capable de gérer, qu’est-ce que je peux dire. Mon dieu, je suis vraiment en train de penser comme un véritable enseignant? Pas que je sois un faux. C’est simplement que j’avais je n’avais imaginé ma vie ainsi et qu’on aurait plus tendance à m’engager comme garde du corps que comme professeur. Mais j’ai l’impression qu’avec les White Rabbit l’on voue en moi quelques espoirs… Peut-être l’idée saugrenue que je sois capable un de ses jours de remettre les membres du groupe à leur place? J’ai déjà Noah dans le collimateur. Ce gamin m’exaspère et me rend fou.

    Elle me fait entrer dans son appartement. Un sacré fouillis, mais je ne compte pas lui faire la remarque, pas tout de suite. Ce doit être l’état dans lequel je suis. Bordel, je dois me soigner et maintenant. Elle m’apporte ce dont j’ai besoin et c’est en m’installant sur le sofa que je découvre la blessure dans toute son ampleur, mais surtout que je comprends que lorsque je vais me désinfecter, ce ne serait vraiment pas un des moments plaisant de mon existence. Elle me sert un verre d’un alcool que je ne connais même pas. C’est en prenant une gorgée et en sentant ma gorge en feu que je lui dis, visiblement surpris :
    « J’aurais mieux fait de boire le désinfectant et de me servir de ça pour me soigner! » Oui, elle ne m’avait pas pris au demi-mot lorsque j’avais dit quelque chose de fort… Bref, je ne m’en plains pas davantage et j’avale une bonne partie de mon verre. Je verse ensuite du désinfectant sur une serviette. Mais avant je lui lance que je veux discuter. Elle me rétorque rapidement qu’elle n’a pas envi d’aborder le sujet. J’hausse les sourcils. « Mais de quel sujet crois-tu que je veuilles parler? » dis-je d’un ton énervé. « Maintenant faites ce que vous avez à faire avant que vous ne dégueulassiez mon sofa ! » Je laisse échapper un grognement agacé. « Ton sofa sera très bien, il n’y aura pas une goutte de sang. D’accords? » bien que mon ton soit passablement ennuyé, je ne peux m’empêcher de sourire légèrement. Cette fille était monstrueuse quoi! Elle venait de trouver son professeur poignardé dans une ruelle, et tout ce qu’elle trouvait à dire c’était de ne pas tâcher son sofa! « Tu te fais soigner? Je t’assure que ça ne tourne pas rond chez toi. » dis-je soudainement, moqueur. oui, comme chez moi j’imagine. J’appliquais alors la serviette complètement imbibée d’alcool et je me pliais en deux sous la douleur. Je restais un moment ainsi, chassant le sang et toute trace d’infection si il y en avait. Ensuite j’appliquais rapidement une première couche de bandage qui se teinta immédiatement de rouge. C’était normal, je devrais en mettre plus.

    « Tu te calmes? Ça va? Tu devrais peut-être prendre un autre verre. Nous allons discuter que ça te plaise ou non. » commençais-je d’un ton passablement agressif, la fixant froidement dans les yeux. Ce que je voulais lui faire comprendre en m’adressant ainsi à elle? Que j’avais beau agir et parler avec légèreté en ce moment, c’était toutefois très sérieux. « Je ne veux pas d’ennuis. Tu m’as bien compris? J’ai dis que je te devais quelque chose et je ne t’ai pas mentit. Mais je t’ai payé ta soirée, je ne compte pas te toucher et moi je ne vais pas raconter ce qui s’est passé à qui que ce soit. Ensuite reste à savoir ce que toi tu comptes dire… » évidement, je voulais qu’elle ferme sa grande gueule, ça même elle devait bien le comprendre. Il ne fallait pas être Einstein pour savoir que je n’avais pas envi que l’on sache que je me trimbale une arme.
    « Je viens de New-York, parmi les gens que je côtoyais, il était plus que normal d’avoir une arme sur soi. Simplement pour éviter les ennuis. Je ne croyais pas l’avoir sur moi ce soir… » dis-je d’une voix basse et plus calme. « Je ne suis pas un dealer ou qu’importe ce que tu t’imagines. J’ai bossé tard et je retournais chez moi. » terminais-je simplement. J’appliquais la deuxième couche de bandage puis une troisième.

    « Écoute moi bien Charly. Je vais être moins sympa et dit toi que c’est pour ton bien. Si tu parles de ce qui s’est passé cette nuit, tu auras VRAIMENT une raison de détester tes cours d’Anglais. Tu m’as bien compris ou bien je dois te le dire en anglais. Histoire que l’apprentissage soit vraiment complet? » demandais-je d’un ton agressif. Utilisant ses propres mots, montrant ainsi que j’assimilais tout ce qu’elle pouvait raconter et que je ne l’oubliais pas. Elle ferait simplement mieux de ne pas jouer à la plus fine avec moi. Toutefois, bien que cela n’était pas facilement concevable après mes agissements envers elle, je ne la détestais pas. Bien au contraire, j’admirais toujours son courage et son petit caractère belliqueux. Je n’ai pas pour habitude de blesser les gens qui agissent ainsi, à moins qu’elle ne devienne complètement idiote et qu’elle aille raconter des choses qu’elle ne devrait pas dire… Mais ce qu’elle me disait à moi, cela n’avait pas tellement d’importance.

    « Ensuite et bien, j’aimerais bien savoir pourquoi tu es en colère. Je ne t’ai rien fait à ce que je sache. » dis-je plus calmement. Je me surprenais moi-même à être aussi bavard. Mais ce qu’elle m’avais servit était si fort que ce n’était peut-être pas une si grande surprise…
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Charly J. Raynaud
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyJeu 29 Avr - 17:13

    Elle était déjà un peu plus détendue, même si elle restait tout de même très mal à l’aise. Vivement que cette histoire de fou finisse, qu’elle puisse décompresser. Elle n’aimait pas les imprévus de ce genre. Et là, elle se demandait si elle ne préférait pas être martyriser par les White Rabbits. Au moins, ça paraitrait un peu plus ‘normale’ que la situation actuelle. Lorsqu’il lui fit une réflexion sur le verre d’Armagnac qu’elle lui avait servie, elle avait esquisser l’ombre d’un sourire. Mais ne rétorqua pas, car d’un autre côté, elle pensait la même chose. En revanche, si il avait osé essayer, elle l’aurait très mal pris. Après lui avoir jeté qu’elle ne voulait pas aborder le sujet ; il lui avait répondu d’un air énervé. Elle était étonnée tout de même, malgré la blessure béante, le sang, la situation complètement folle, il arrivait encore à dire des phrases plutôt cohérente. Elle, ça la saoulait déjà, pour toute réponse elle haussa simplement les épaules tout en allant fermer les stores. Elle savait quel était ce fameux sujet, elle n’était pas idiote. Mais elle ne voulait vraiment pas en savoir plus, dés fois que ce qui se trouvait caché derrière tout ça ne l’entraîne dans une grosse galère.

    Après lui avoir demandé de ne pas dégueulasser son sofa, elle était revenue au plan de travail de la cuisine pour s’y poser et récupérer son verre. Elle fit lentement tourner le reste de sa boisson tout en observant le liquide.

      « Ton sofa sera très bien, il n’y aura pas une goutte de sang. D’accords? »


    Elle lui tournait toujours le dos, et restait passionnée par le liquide au fond de son verre. Mais elle continuait de l’écouter d’une oreille attentive. Elle murmura alors, plus pour elle-même et son verre, que pour lui :

    « J’espère bien. »

    Jamais il n’a été dit que la jeune fille était très équilibré. Elle est assez égocentrique. Et aider son prochain n’est pas son fort. Surtout quand il s’agit d’un professeur armé qui lui refile de l’argent pour venir chez elle se soigner. Là, c’était le pompom ! Lorsqu’il l’interpella à nouveau pour savoir si elle se faisait soigner, elle éclata de rire. Surement craquait-elle, tout en étant légèrement enivrée. Pourtant, elle se détourna, et vint, cette fois, se poser sur un petit pouf noir, pas très loin du sofa. Et c’est avec tout le sérieux du monde qu’elle lui lança :

    « Il faut faire avec ! Saint-Anne ne veut plus de moi… »

    Elle n’avait jamais mis un seul pied au centre hospitalier psychiatrique de Paris, connu sous le doux nom de Saint-Anne. Mais lui faire croire un truc pareil l’amusait – si encore, il savait ce qu’était Saint Anne-, mais bon, au moins elle aurait essayé. Puis elle n’ajouta rien, fixant tranquillement son professeur se soignant. Des fois qu’elle en tirerait un quelconque enseignement, ce qui l’étonnait quand même.

      « Tu te calmes? Ça va? Tu devrais peut-être prendre un autre verre. Nous allons discuter que ça te plaise ou non. »


    Elle releva la tête pour le regarder. Voilà qu’il remettait ça sur le tapis. Sans un mot, elle leva son verre vers lui pour lui montrer qu’il était encore plein, puis elle posa son coude gauche sur son genou, et posa son menton dans la paume de cette même main. La mine pas très enjouée. Rendant pour le moment les armes. Il tenait vraiment à en parler. Qu’il parle. Elle verrait bien ce qu’elle en fera pas la suite. D’ailleurs, elle avala une nouvelle grande gorgée de son poison, avant qu’il ne commence son monologue.

    Elle se doutait qu’il ne voulait pas d’ennuis ; n’importe qui peut le deviner. Et elle avant tout –Mais ça, c’était plutôt mal partie-. Cependant, l’idée qu’il lui devait quelque chose lui plaisait vraiment. Elle ne savait pas encore comme elle utiliserait ce joker ! Quand il aborda ce sujet, elle ne put se retenir d’esquisser un fin sourire sournois, ne cherchant même pas à le cacher. Qui disparut aussitôt lorsqu’il poursuivit. « je ne vais pas raconter ce qui s’est passé à qui que ce soit.. », L’histoire ne marchait que dans un sens non ? C’était plutôt qu’est ce qu’elle envisageait de faire, elle ? Parce que franchement, c’était pas quelque chose qu’elle croyait possible : c'est-à-dire qu’il aille se vanter quelque part par là de ce qui c’était passé ce soir là. Quoiqu’il en soit, pour le moment, elle se doutait qu’on puisse la croire, car à l’université, ils s’étaient presque habitués à son cynisme et son humour noir. Ils penseraient sûrement à un nouveau délire de sa part.

    Elle déposa son verre à ses pieds, puis elle ramena l’une de ses jambes contre elle pour quitter sa chaussure, qu’elle jeta dans un coin de la pièce, et elle en fit de même pour l’autre. Tout en écoutant son professeur se justifier. Lorsqu’il lui avoua qu’il n’était rien de ce qu’elle pensait, et que ce n’était qu’une vulgaire erreur, elle replongea son regard sur lui. Il ne la regardait plus, trop occupé à poursuivre ses soins. Elle guettait un espèce de sourire ou une mimique pouvant lui indiquer si il ne s’agissait pas d’un mensonge. Mais rien. Il était plutôt calme, ce qui lui allait très bien au fond. Ce qui ne fut que de très courte durée. Et ce qui la choqua le plus –dans un certain sens évidemment-, fut l’utilisation de son prénom. Non pas qu’on ne l’appelle jamais. Mais, il l’avait interpellé avec un certain ton, qui lui rappela direction les rares fois ou ses parents cherchaient à la gronder. Les battements de son cœur s’étaient légèrement accélérés. Cette réaction excessive venait surement de l’Armagnac, en temps normale, elle n’aurait simplement été que choqué. Elle n’aimait vraiment pas les menaces. Et là, ça sonnait comme tel. En gros quoi ? Il envisageait de la prendre comme tête de turc ? Comme aiment tant le faire les White Rabbits –bien que cela ne lui était jamais arrivé, du moins, pas encore…-. Elle se gratta la jambe légèrement ennuyée. Il fallait l’avouer maintenant, elle n’irait pas raconter ça, et c’était plutôt claire dés le début ; enfin, elle envisageait plus se rendre à la police qu’aller tout balancer à l’université. A ses yeux, c’était ce qu’il fallait faire. Elle se mordit la lèvre inférieure, comme ci cela allait enfin la pousser à répondre.

      « Ensuite et bien, j’aimerais bien savoir pourquoi tu es en colère. Je ne t’ai rien fait à ce que je sache. »


    Elle lui jeta un regard noir. Pourquoi elle était en colère ? ça ce n’était vraiment, vraiment pas la question à poser. Et c’est sur un ton plutôt froid qu’elle lui rétorqua :

    « Parce que je n’ai pas le droit de l’être peut-être ? »

    Bon, ça n’aidait vraiment pas. Elle soupira et se passa une main sur le visage, tout en poursuivant dans un souffle :

    « Je n’ai pas envie de me justifier sur ce point. C’est une perte de temps. »

    Elle en profita pour se frotter les yeux, légèrement fatiguée. Elle poursuivit, un peu calmée cette fois :

    « Complet. Reçu cinq sur cinq, Sir ! »

    Les yeux un peu rougit, elle releva la tête et plongea son regard dans le sien.

    « Je ne dirais rien. »

    Elle continua de le regarder, juste pour lui prouver qu’elle ne mentait pas. Puis enfin, elle se leva, et disparut dans la cuisine, l’abandonnant lui et son verre aussi. Une fois seule, elle se cola contre l’un des murs au fond de la petite pièce, près du frigo, de là, il ne pouvait pas la voir. Elle se pinça le nez et ferma fort les yeux. Une espèce de manie qu’elle avait quand elle était stressée. Elle resta ainsi pendant trente petites secondes, puis elle inspira profondément, bien calme. Puis elle se décolla du mur, ouvrit un placard et en sortit un sachet de pâte. Elle attrapa une casserole, la remplit d’eau et l’abandonna sur une des plaques chauffantes qu’elle alluma. Laissant l’eau bouillir, elle fouilla dans son sac restait là pour en sortir l’arme, qu’elle ne rechargea pas. Et elle alla le déposa prés de la trousse de soin, tout en lâchant platement :

    « J’vous laisse récupérer votre truc là. Je n’en ai vraiment pas besoin. »
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyJeu 29 Avr - 18:02

    Je m’occupe de ma blessure si bien que je n’observe plus ses gestes et ses déplacements. Elle pourrait très bien me donner un sacré mal de tête mais elle m’intrigue. Je dois avouer que je n’ai même pas envi de me mettre en colère. Elle pourrait très bien me faire rire. C’est la première fois que je rencontre une jeune femme comme elle. Têtue, arrogante et pourtant plutôt effrayée non? Je lui fous la trouille. Mais elle n’en n’est que plus courageuse. J’admire assez ce comportement là. Combattre ainsi son stress et ses craintes vis-à-vis moi c’est tout à son honneur. Je ne vais tout de même pas lui dire, mais je crois sincèrement qu’elle ira loin dans la vie. Si je n’étais pas aussi affaibli et inquiet que je devrais l’être alors que je venais d’être poignardé c’était uniquement parce que j’avais déjà connu bien pire et que je n’avais rien à craindre d’une telle blessure. D’ailleurs j’étais hors de danger actuellement. Il ne me restait qu’à finaliser le bandage.
    « Il faut faire avec ! Saint-Anne ne veut plus de moi… »
    « Je n’en doute sincèrement pas… » dis-je avec un mince sourire. Oui je sais ce qu’était Saint-Anne. Je n’avais peut-être pas une très grande culture française, mais il y a certains établissements que l’on remarque plus facilement. L’institut Psychiatrique de la région en faisait évidement partit. Elle vint alors s’installer sur un pouf noir. Elle semblait s’être calmée. Étonnant. J’en profitais évidement pour parler, prendre ce moment de répits alors qu’elle ne crachait pas son venin sur moi. Je lui fournis quelques vagues explications. Ce que je disais n’avait rien d’un mensonge, en partie. J’ai déjà tué, j’ai déjà eu affaire avec des vendeurs de drogue. Mais ici je ne suis rien de tout cela. Je ne suis qu’un homme venu prendre soin des enfants de sa défunte sœur et qui essai de vivre une vie normale et surtout sans ennuis. J’ai décidé de tout reprendre à zéro, et pour cela elle doit me croire. Il est peu probable que j’ai réellement de gros ennuis si elle allait parler de moi à la police. Mais j’ai fais des choses qui mériteraient la prison et qui ne sont toujours pas réellement réglés. Je n’ai jamais eu d’altercation avec la police si bien que si un dossier sur moi était soudainement ouvert, l’on pourrait très bien faire le lien un bon jour entre moi et certains crimes. Voilà pourquoi je veux éviter la police à tout prix. Mon monologue terminé, j’aimerais bien savoir ce qu’elle a contre moi, ou contre la terre entière…
    « Parce que je n’ai pas le droit de l’être peut-être ? »
    « Si, tu as le droit. » répondis-je simplement. Qu’est-ce que je pouvais dire de plus au juste? Elle pouvait parfaitement m’engueuler, après tout c’était moi qui avait eu besoin d’elle et non le contraire. Elle précise qu’elle a bien comprit et qu’elle ne dira rien. Je ne sais pas pourquoi mais je lui fais entièrement confiance. Si elle me fait des ennuis, elle en aura avec moi et je crois qu’elle l’a bien comprit ça. Je n’ai pas grand-chose à perdre, j’ai la vie de ma sœur, je m’occupe de gamins qui ne sont pas les miens et qui ne veulent pas de moi. J’enseigne dans une Université où je ne suis visiblement pas le bienvenu.
    « J’vous laisse récupérer votre truc là. Je n’en ai vraiment pas besoin. »
    Je jette un regard intrigué vers mon arme. Et bien, c’est une attitude vraiment étonnante. Elle n’a donc plus peur de moi?
    « Et si je t’agressait avant de partir? » demandais-je, surpris. Je n’avais évidement pas parlé sérieusement et elle avait du s’en rendre compte. Du moins je l’espère sinon j’allais vraiment l’effrayer non? Mais elle avait baissé les armes. C’était peut-être une bonne chose, ou pas.

    « J’ai pratiquement terminé. Je vais simplement devoir attendre un peu avant de me relever. Histoire de laisser le temps à la blessure de s’habituer, sinon mes bandages ne serviront à rien. » Oui, pour un professeur d’anglais je semblait en connaître tout un rayon sur les blessures non? Je n’avais pas songé à ce détail. Mais alors que j’allais ajouter autre chose, l’on se mit à frapper solidement à la porte. Ce n’était pas quelques coups amicaux qu’un ami aurait pu faire. Non c’était vraiment très agressif. D’un geste vif je mis la main sur mon arme que je chargeais et dissimulais derrière moi, dans mon pantalon. Ce n’était pas dans le but de tirer sur qui que ce soit, mais surtout pour éviter que l’on ne remarque l’arme.
    « Tu attendais quelqu’un? » demandais-je d’une vois basse à la jeune femme alors que l’on frappa de nouveau de façon encore plus insistante. La poignée se mit à tourner et heureusement la porte était verrouillée. Je ne savais pas si ma présence pouvait la mettre dans l’embarras en ce moment. Étais-ce peut-être un petit copain? J’étais toujours assied sur le sofa, toutefois près à agir si je devais faire quelque chose. Je la laissais simplement gérer notre nouvel ami qui se faisait de plus en plus insistant derrière la porte…
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Charly J. Raynaud
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyJeu 29 Avr - 19:19

      « Et si je t’agressait avant de partir? »


    Elle croisa les bras sur sa poitrine, face à lui. L’air de lui dire Vous vous foutez de moi là ?. Elle se détourna pour aller ré-ouvrir le store, histoire d’éclairer à nouveau la pièce. Tout en s’activant elle lui répondit lentement :

    « Et bien vous m’aurez bien embobiné ! »

    Elle était parfaitement consciente de ce qu’elle avait fait. Mais bon, après tout ça, il ne s’était rien passé. Il lui avait expliqué la situation, qui n’avait rien de morbide en faite – bien qu’elle ne connaissait pas cette histoire de crimes, encore heureux pour elle-. Et elle n’avait aucune envie de garder ça avec elle. Avec elle, il tiendrait compagnie depuis longtemps aux autres objets abandonnés au fond de la Seine. Donc le jeu en valait la chandelle non ? Au passage elle osa même ouvrir la grande fenêtre. Il faisait si chaud à l’intérieur, autant profiter de la petite brise de fin de journée. D’ailleurs entre temps le soleil c’était presque couché.

      « J’ai pratiquement terminé. Je vais simplement devoir attendre un peu avant de me relever. Histoire de laisser le temps à la blessure de s’habituer, sinon mes bandages ne serviront à rien. »


    Elle revint à lui légèrement étonné. Avait-il été ambulancier, infirmier dans sa jeunesse ? Surement. Parce que lorsqu’elle observait son bandage, il était parfaitement mis, sans aucun plie. Ce n’était pas du travail d’amateur. Et puis sa petite réflexion… Bref, elle n’en démordait pas, ce professeur, explication ou pas, restait toujours aussi étrange et flippant. Bien qu’elle se soit légèrement calmée, et tout. Il lui donnait toujours cette même impression.

    « Au point ou j’en suis vous savez ! Je ne serais même pas étonné de vous voir me demander de rester dormir ici. Remarque, il ne manquerait plus que ça pou… »

    Elle fut coupée net dans son élan, quand on frappa à la porte. Elle fronça les sourcils, et jeta un coup d’œil à sa montre. Il était aux alentours de 20h, qui viendrait à une heure pareille chez elle, alors qu’elle était censée être au boulot ? Quand elle entendit un bruit d’une arme qu’on chargeait elle en oublia la porte et l’inconnu pour en revenir au professeur. L’ombre d’une minute elle eu peur qu’il ne la trahisse et la mette en joue. Elle inspira profondément quand elle vit qu’il ne cherchait juste qu’à planquer son joujou. Elle s’approcha de la porte doucement.

      « Tu attendais quelqu’un? »


    « Bien sur que non ! J’étais censé être au travail ! » lui avait-elle chuchoté.

    Doucement, et en faisant le moins de bruit possible, elle se colla contre la porte, et du bout des doigts ouvrit le petit œil qui trônait au milieu de celle-ci. Elle se haussa sur la pointe des pieds pour l’atteindre et regarda dedans pour y voir l’inconnu, qui continuait de tambouriner. Son visage se décomposa. Là… La situation risquait de ne pas s’améliorer. Et comme si l’autre se doutait qu’elle voulait faire le mort, il lui lança à travers la porte !

      « Charly ! Je veux bien être compréhensif, mais il y a des limites ! Explique moi pourquoi un habitué t’a croisé une rue derrière le bar en compagnie d’un homme ? »


    Jacques. Un peu trop possessif celui-là. On pourrait le comparer à Claude-Français et ses Claudette. Il ne fallait pas mentir à Jacques. On lui avait bien dit. Elle recula d’un pas et murmura à l’intention de son professeur :

    « Mon patron ! »

    Elle jura. Mais un bon gros gros mots. Puis elle détala le plus silencieusement possible dans la cuisine, pour aller choper quelques glaçons pour les mettre dans une serviette, histoire de jouer la comédie. Et là, elle causa une bien belle catastrophe. Digne d’elle. Ayant quitté ses chaussures, elle glissa sur le carrelage blanc de la petite pièce, et en voulant se rattraper, elle ne trouva au passage que la casserole remplie d’eau, pas encore bouillante mais assez chaude tout de même. Le tout termina sur son t-shirt et ses jambes, et elle se cogna le nez contre le sol. Elle étouffa un cri en plaquant directement ses mains sur sa bouche. Les yeux bien fermés. Qu’est ce qu’elle avait mal là, sur le coup… Derrière la tête, ses cuisses son ventre. Et voilà qu’elle devait gérer une nouvelle crise. Elle se releva avec difficulté, remarquant au passage un peu de sang sur son carrelage. Elle glissa un doigt sous son nez, voilà qu’il saignait. Elle se releva doucement, laissant juste couler une petite larme. Bien qu’elle souffrait vraiment. Elle se mordit la langue, dés fois que ça l’aiderait. Et imagina un nouveau plan. Il lui en devait une malgré tout. Elle revint dans le salon, le nez en sang, son t-shirt et leggins complètement trempés et encore brulant. Sans un mot elle grimpa les petits escaliers de la mezzanine pour rejoindre sa chambre. Elle fouilla dans son placard pour essayer de trouver un t-shirt homme qu’elle utilisait en robe, assez potable pour monsieur Hyde. Elle en trouva un noir, plutôt simple –qui lui servait en général de pyjama-. Elle attrapa au passage sa blouse de chimie –qui ne lui irait surement pas, mais ça faisait plus réaliste d’en avoir une à côté- et sa couverture. Elle redescendit au salon. Maintenant les larmes coulaient toutes seules. Mais, ça n’allait pas l’arrêter. Elle lança le tout à son professeur :

    « Vous…Vous m’en devez une. Faites le médecin. »

    Elle ne savait vraiment pas ce qu’elle avait à son nez, mais ça saignait bien. Ne cherchant pas à désinfecter, ni à se soigner, elle enroula sa couverture blanche autour d’elle, jusqu’au dessous de ses yeux.

      « Charly ouvre tout de suite ! »


    Il était vraiment énervé. Elle attrapa les clés, et les mit dans la serrure, tout en veillant à ne pas lâcher la couverture. Elle ouvrit la porte, et traina sa carcasse, et là elle ne faisait pas semblant, jusqu’à un gros siège à l’allure confortable, le sofa était actuellement occupé par son professeur. Elle tenta de renifler, mais s’était raté, juste une douleur aigu qui lui tira une grimace. Elle s’enfonça un peu plus, évitant de trop toucher ses cuisses bruler. Puis elle lança à l’homme brun qui venait de pénétrer dans la pièce, furibond.

    « Qu’est qui te prends… T’as…T’as vu mon état… J’ai appelé le médecin. »

    Elle partit dans une quinte de toux. Elle fit un signe de tête en direction de son professeur, espérant qu’il joue le jeu. Elle était bien payé à son boulot. Elle n’aimerait vraiment pas le perdre. En plus, il était juste à côté de chez elle. Elle aurait aimé se débrouiller seule et utiliser son joker plus tard…
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Carl J. Hyde
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyJeu 29 Avr - 22:34

    Je la fixe, un demi-sourire sur les lèvres. Malgré tout ce qu’elle peut raconter comme stupidité, elle m’amuse toujours. Je dois bien avouer que les personnes qui m’amusent ce font assez rare. Je crois que c’est la voir s’énerver ainsi alors que je suis calme et que c’est plutôt le contraire d’habitude. Je suis dans un drôle d’état vous savez? L’alcool me calme légèrement, la douleur agit comme une sorte de d’endorphine. C’est évident que je ne suis pas dans mon état normal. Sauf qu’elle ne me connaît pas, alors comment savoir ce qui est normal ou pas chez moi? J’ouvre la bouche pour parler lorsqu’elle s’énerve sur le fait que je pourrais bien lui demander de rester à coucher. Alors là, non ce n’est pas du tout mon genre. Ni l’idée de lui toucher ou de lui faire du mal. Si vraiment j’étais en colère, furieux et hors de contrôle, en fait je lui exploserais la cervelle. Sauf que vous aurez compris que j’évite habituellement d’en venir là. En fait deux personnes ont mérités ce sort. L’assassin et le violeur de ma mère, je l’ai tué alors que je n’avais que quinze ans. Et ma fiancée, qui a elle-même tenté de m’assassiner, qui m’a drogué et qui m’a fait comprendre qu’elle jouait la comédie. Voilà, alors si il est simple de me sortir de mes gonds, peu de personne m’ont vraiment connu au bout de ma colère. Ou du moins, ils ne sont plus sur cette terre pour en parler. Je ne suis pas un violeur, et bien au contraire ils me révulsent. Je ne suis pas sadique pour deux cent, j’ai plutôt tendance à aboyer plutôt que de mordre. Mais je mords parfois… D’ailleurs, ce qui se passe par la suite pourrait bien me faire mordre. L’on frappe à la porte. J’ai davantage l’impression qu’elle risque quelque chose vu les coups qui sont portés à la porte. Je reste sur le qui-vive mais je ne bouge pas. Ma blessure est toujours fragile et je la laisse gérer. La personne derrière la porte s’adresse finalement à elle. L’appelant par son prénom et me faisant comprendre qu’ils se connaissent. Toutefois, si je suis moins nerveux, elle c’est tout le contraire. Elle précisa que c’était son patron et elle entra dans une nervosité légendaire. Je la fixais, le regard rond alors qu’elle accumula les gaffes et se retrouva sur le sol, à moitié assommé et ébouillantée. Avant même que j’ai le temps de faire quoi que ce soit pour elle, Charly s’était relevée et dirigée vers sa chambre où elle en ressortit en me balançant des vêtements. Je n’avais pas bougé, la fixant la bouche ouverte et visiblement surpris.

    « Vous…Vous m’en devez une. Faites le médecin. »
    « Non … non attends … » murmurais-je sèchement, sans qu’elle ne m’écoute. J’enfilais douloureusement le chandail et je laissais la blouse près de moi après avoir remarqué qu’elle était de sa taille à elle. Bref, qu’elle ne m’irait pas. Ce devait être le décor ça… Je sentis la nervosité s’emparer de moi. Avec un verre d’alcool très fort dans le corps, une blessure qui rendait mes mouvements encore difficile, je sentais que ça n’irait pas très bien cette histoire. Mais le pire n’était pas tout ce que je venais d’énumérer. Mais plutôt le fait que je suis un acteur minable. Que je ne mens jamais, et que je ne sais pas le faire. Vous croyez peut-être que mentir est inné chez tout le monde. Habituellement oui, mais pas chez moi. Je sentis mes joues devenir complètement rouges. J’avais chaud, j’avais mal et son patron venait d’entrer dans son appartement. En fait, avec les années j’avais appris à tourner la vérité en mon avantage mais dans l’état dans lequel je me trouvais actuellement, je sentais que je ne serais pas du tout à mon meilleur.
    « Qu’est qui te prends… T’as…T’as vu mon état… J’ai appelé le médecin. »
    J’avale difficilement, l’homme pose son regard sur moi. Je dois dire quelque chose. Maintenant.
    « Elle n’est pas en état de travailler ce soir. » dis-je le plus sérieusement du monde. Et c’était la vérité. Je m’étais redressé et j’avais effectué quelques pas en direction de la jeune femme pour poser ma main sur son front. Je me préparais à mentir, mais toutefois son front était si brulant que je n’avais même pas à le faire. Je lui lançais un regard surpris, voulant dire Qu’est-ce que c’est que ça? Tu as besoin d’un vrai docteur ma vieille! oui, mon regard voulait dire tout ça… « Elle est brulante de fièvre, si vous voulez constater par vous-même… » Et je devais l’être aussi, je reculais légèrement et ce fut un pas de trop. Je sentis l’hémorragie qui n’appréciais pas du tout mes simples mouvements alors que j’aurais dû rester assied sans bouger durant plus d’une demi-heure encore… Ce n’était pas une petite blessure de rien du tout, et malgré les bandages, je sentais le sang se remettre à couler et s’imbiber à ce que j’avais sur moi. Je devais avoir l’air d’un cadavre aussi en ce moment… Sauf que son patron ne pouvait pas dire qu’elle n’avait pas l’air malade.

      – Tu es allée le cherche toi-même ce docteur? Pourquoi est-ce qu’on t’a vu en compagnie d’un homme alors?


    Toujours suspicieux. Et moi, je commençais sérieusement à me sentir faible. Il fallait mettre un terme à tout ceci. Mais comment faire alors que la seule chose qui me paraissais évidente c’était de sortir mon arme et de gentiment lui demander de sortir… Mais ce n’était plus comme ça que je devais agir. Non, je devais vraiment trouver une autre solution. « Écoutez-moi bien, elle a besoin de repos, alors je vous demanderais de sortir maintenant. » dis-je d’un ton plus sec.

      – Hm … Vous êtes certain que c’est elle qui a besoin de repos là?


    Je baissais les yeux vers l’endroit qu’il fixait pour finalement me rendre compte que le chandail noir commençait sérieusement à être bien taché de mon sang. J’avais la tête qui tourne, et ce con m’emmerdais plus que royalement là. S’en était trop, encore un peu et j’allais m’évanouir. Je plongeais la main derrière moi, mais quelque chose m’empêcha d’agir. Je ne savais pas trop à cet instant ce qui venait de se passer, mais je m’étais écroulé sur le sol, sans être trop certain si c’était à cause de la blessure ou pour une autre raison…
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Charly J. Raynaud
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyVen 30 Avr - 0:10

    Mais quelle poisse ! Elle ne l’avait pas écouté quand il avait essayé de l’arrêter avant qu’elle n’ouvre la porte. Elle aurait du. Assise dans son siège, elle observait la scène pas très attentive. A cause de la douleur causée par son nez, elle avait les yeux embués. Et ses brulures n’arrangeait pas tout. Une chance que le stress chez lui soit un stress positif, il ne la figeait pas. Malgré l’alcool et la douleur, elle arrivait encore à tenir le coup ! L’alcool ! Merde les verres ! Elle soupira doucement, tout en appuyant un peu plus la couverture sur son nez. Elle observait son patron sans ciller, histoire de surveiller ses expressions pendant que son professeur lui expliquait la situation. Quand elle le vit venir dans sa direction elle fronça les sourcils. Et quand il leva sa main pour la mettre sur son front, elle voulut reculer, mais se rattrapa bien vite. Un effort Charly ! Ce n’est pas dangereux ça ! Quand elle croisa son regard surpris, elle haussa un simple sourcil qui sonnait comme un Quoi ?!. Non, elle n’avait pas reçu entièrement le message ! Charly est très mauvaise en décodage.

      « Elle est brulante de fièvre, si vous voulez constater par vous-même… »


    Elle fit mine de tousser, et jeta un coup d’œil à son patron. Tandis qu’au fond d’elle-même, elle ne faisait que soutenir son professeur. Si il continuait comme ça, c’était parfait ! Et ils seraient libre ! Dans un sal état, mais libre ! Mais cela aurait été trop beau. Son patron avait fait un pas vers eux, pour venir constater. Mais il s’arrêta net. Pour se tourner vers elle, un air bien suspicieux sur le visage.

      « Tu es allée le chercher toi-même ce docteur? Pourquoi est-ce qu’on t’a vu en compagnie d’un homme alors? »


    « Non, j’ai appelé. Ca ne pouvait pas être moi… J’étais ici… J’te… J’te promets. »

    Elle avait parlé d’une tout petite voix. L’air légèrement intimidée. Ça prenait une mauvaise tournure. Pourquoi, elle ne le savait pas. Mais tout ça, allait encore très mal terminer. La voix de son professeur non loin d’elle claque à nouveau. Un peu plus dure cette fois. Voilà, là, ça dérapait. Elle n’osa même pas regarder la tête de Jacques. Mais sa réplique lui suffit à confirmer le fond de sa pensée. La suite se déroula très vite, une chance qu’elle ne soit plus ou moins en alerte. Quand elle le vit plonger la main dans son dos, elle se releva direct, abandonnant au passage sa couverture pour lui attraper le poignet. L’arrêtant dans son mouvement. En revanche, elle essaya de lui remettre le bras le long du corps, et là, à sa grand surprise, il s’effondra. Et voilà le pompom ! l’apothéose ! Le pseudo-médecin venait de tomber dans les pommes. Enfin, vue comme ça, c’est ce qu’il semblait s’être passé. Et elle n’en ratait pas une. Ne lui avait-elle pas dit qu’il devait rester sans bouger pendant un moment ?

      « Mais qu’est ce que c’est que ce bordel Charly ! Mais… T’es trempé… Et tu saignes du nez ! et C’est qui ce type ! »


    Elle soupira. Une solution. Il lui fallait une solution pour sortir de ce bordel ! A ce stade, il ne lui restait plus beaucoup d’option. Et puis, en même temps, il fallait à tout prix faire sortir Jacques d’ici. Elle se rapprocha de lui, tout en touchant ses narines. Ça saignait toujours. Bon et bien, espérons qu’il n’ait pas de très bonnes connaissances en maladie. Elle baissa la tête pour s’observer de la tête au pied. Puis elle revint à lui. Plongea son regard dans le sien. Et elle s’expliqua alors avec un mensonge de son crue :

    « Je suis vraiment malade Jacques… Si je saigne du nez, ça doit être à cause de la fièvre… » – De sa main encore propre elle lui attrapa la main et la lui déposa sur son front. Vue la tête qu’avait tiré son professeur tout à l’heure, c’est qu’il devait y avoir quelque chose sûrement. Et cela se confirma avec l’expression de son patron. Imperturbable, elle poursuivit :

    « Je n’étais pas dehors. Je te jure… Tu as vue mon état… Et si je suis trempé c’est que tu m’as surprise en frappant comme ça à la porte, je l’ai même aspergé ! Je buvais une tisane. »

    Elle lui lâcha la main, alors qu’il hochait la tête sans un mot. Mais lorsqu’elle parla de son professeur, il en revint au plus étrange de la scène. Il fit un signe du menton vers celui-ci toujours à terre, mais gesticulant pourtant. Preuve qu’il n’était pas mort.

      « Et lui alors ? »


    Elle se retourna un peu, tout en titubant, mais se raccrocha à lui. Elle lui répondit en murmurant :

    « Il n’est pas médecin. C’est mon oncle qui habite sur Paris, il est venue prendre soin de moi. Je ne pouvais pas gérer seule. Mais malheureusement, il raffole un peu trop de mon armagnac. »

    Elle l’incita à regarder vers la table basse ou se trouvait un verre presque vide. Une chance que le sien, soit caché derrière un pouf noir. Ce n’était pas la solution du mois, mais il semblait mordre à l’hameçon. Elle haletait doucement à côté de lui, cherchant à voir si elle n’avait pas omis quelque chose. Mais là, dans son état actuel, elle ne pouvait pas faire plus. Convaincu ou pas, il avait repris la parole.

      « Pourquoi l’avoir fait passé po… Laisse tomber. J’te comprendrais jamais. Tu veux que je t’aide avec lui ? »


    Elle haussa les épaules.

    « Il se contentera du sol ce soir. Moi… En revanche, je vais aller dormir. »

    Elle toussa un peu, et elle tira son patron vers la sortie. Il semblait dubitatif. Mais l’histoire tenait debout… Enfin. A quelques petites choses prés. Cependant il se laissa trainer jusqu’à la porte sans un mot. Si ce n’est qu’il la pria de l’appeler aussitôt qu’elle fut réveillée le lendemain matin. Chose qu’elle accepta. Puis elle referma la porte. Restant tout de même bien collé dessus. Histoire d’un côté de récupérer ses esprits, et d’écouter qu’il s’en allait bien, tout en se hissant sur la pointe des pieds de temps à autres pour regarder à travers l’œil. Il n’était plus là. Elle soupira. Un vrai de vrai ! et s’ensuivie un Ohlalala. Sans se décoller de la porte, elle interpella le professeur à terre, sans vraiment trop savoir si il l’entendait ou pas :

    « Vous vous rendez compte de ce que vous envisagez de faire ? Vous êtes vraiment nul ! »

    C’était pitoyable comme insulte. Mais elle était trop usée par ses poussées successives d’adrénaline pour chercher un terme plus profond et parlant. Elle lui jeta un coup d’œil, assez pour constater, qu’il ne donnait plus aucun signe de vie. Elle s’approcha de lui hésitant, se tordant légèrement les mains. Si il s’était vraiment évanouie, elle ne serait pas quoi faire. Elle lui lança alors :

    « Heu… Tout va bien ? Vous tenez le coup ? »

    Charly et l’art de s’adresser à un blessé.


Dernière édition par Charly J. Raynaud le Mer 5 Mai - 18:10, édité 1 fois
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Carl J. Hyde
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyVen 30 Avr - 4:30

    Et merde… Voilà tout ne s’était pas passé comme prévu. Non parce que j’avais la gueule contre le sol actuellement. Merde, j’étais vraiment dans un sale état. En fait, je ne me souviens pas de la dernière fois où j’avais été aussi faible. J’étais solidement tombé dans les pommes. Durant un moment je n’avais plus du tout été là donc je ne savais pas ce qui s’était passé entre Charly et son patron. Je ne savais pas si elle était parvenue à s’en débarrasser mais surtout j’étais conscient que j’avais peut-être tout gâché. Il avait peut-être vu mon arme? Je n’avais vraiment pas envi de me réveiller. La douleur était insupportable dans tout mon corps. « Vous vous rendez compte de ce que vous envisagez de faire ? Vous êtes vraiment nul ! » J’entends parfaitement, mais je ne réponds rien, et je ne bouge pas. Oui merde… C’est la pression, il ne faut pas me demander de mentir, de jouer la comédie. Je n’aurais pas tiré, je l’aurais simplement effrayé. Mais je savais parfaitement pourtant que je lui aurais attiré bien plus d’ennuis et à moi également. Elle avait raison, sur ce coup là j’étais vraiment nul. « Heu… Tout va bien ? Vous tenez le coup ? » Bon, c’est le moment de sortir des vapes et de bouger surtout. Si je continuais de me vider de mon sang, je finirais par vraiment crever. C’est en poussant un gémissement de douleur et de rage que je parviens à me retourner sur le dos. Je chasse le chandail qui est imbibé de sang et je jette un coup d’œil à mes bandages. Je laisse échapper quelques jurons. Ce n’est absolument plus potable. J’abandonne pour l’instant et je repose ma tête sur le sol. Je jette un coup d’œil à Charly et je me souviens qu’elle est également dans un piteux état. Ses cuisses rougies par l’eau chaudes n’étaient pas brûlées heureusement, mais cela devait la faire souffrir. « Tu dois tremper une serviette. Ne met pas de l’eau trop froide, tiède fera l’affaire. Enroule tes cuisses dedans, demain tu n’auras plus rien. » dis-je d’une voix basse. Oui et bien c’était le minimum que je pouvais faire pour elle après toute cette histoire. Je n’avais vraiment pas assuré sur la mise en scène. Je ferme légèrement les yeux et je dis : « Je suis désolé … Mais je ne… sais pas mentir. Je ne sais pas jouer la comédie, je deviens pétrifié, j’ai l’air d’un parfait idiot et j’agis stupidement… » dis-je finalement. Je ne sais pas m’excuser également, je ne le fais que très rarement. Mais là je pouvais reconnaître mes tords là-dessus. Si elle avait autant d’ennuis ce soir c’était à cause de moi. Je laisse échapper un profond soupir et je me redresse difficilement pour atteindre la trousse de premier soin. Je devais retirer les bandages et refaire. Ce serait rapide, mais cette fois je devais vraiment éviter de bouger. Je me réinstallai sur le sol, appuyé contre le sofa et je défis lentement mes bandages.

    « Toi? Ça va aller? Bon sang, quand je t’ai touché le front je n’ai pas eu de difficulté à dire que tu avais de la fièvre. Je croyais que c’était toi qui allais me claquer entre les mains. » dis-je toujours faiblement, d’une voix pâteuse. Non, là je n’avais vraiment plus rien d’effrayant. J’étais aussi blanc qu’un drap et j’avais de la difficulté à parler. Défaire et refaire mes bandages étaient quelque chose de simple mais qui se révéla difficile dans cet état de faiblesse. Je terminai finalement les bandages que je serrai encore plus. Je restais dans cette position, sans bouger pour finalement jeter un coup d’œil vers elle. « Il va te renvoyer? » demandais-je simplement. Je ne savais pas ce qu’elle avait pu inventer comme histoire après que je sois tombé sur le sol. Mais il était évident qu’il n’avait pas pu gober l’histoire du médecin. Le docteur qui perd connaissance, ça manque cruellement de professionnalisme non? « Je n’avais pas envi que ça tourne aussi mal … Je t’en dois toujours une si ça peut te consoler. » dis-je simplement. Ce soir, j’avais dû lui dire deux fois que je lui devais quelque chose alors que dans toute mon existence je n’avais jamais dû quoi que ce soit à qui que ce soit. Belle soirée n’est-ce pas? Lentement je me laissais glisser sur le sol. J’étais tout simplement… vidé, et là c’était sous tous les sens du terme non? « Fait ce que je t’ai dit pour tes cuisses. » dis-je plus sèchement. Je voulais au moins qu’elle ne conserve pas de séquelle de notre rencontre…

    « Tu me détestes alors? » demandais-je d’une voix basse. Je ne sais pas pourquoi je venais de lui demander ça. Vous savez, j’ai la tête qui tourne, j’ai mal, je ne dois plus tellement savoir ce que je dis. Mais c’était sortit, tout simplement. Je ne parlais pas d’avoir, simplement … Merde, comment expliquer quelque chose que je ne comprenais pas. J’étais prof, tout le monde me détestais un peu. Mais personne ne me haïssais. C’était peut-être ça la question, est-ce qu’elle me haïssais après cette soirée de malade?
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Charly J. Raynaud
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MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyVen 30 Avr - 17:09

    Quand il grogna et se retourna sur le dos, qu’elle murmura pour elle un Ohlala ! Merci mon Dieu ! Qu’est ce qu’elle aurait pu bien faire si il ne bougeait plus… Elle ne savait pas. Elle l’aurait déjà laissé là, par terre. Elle aurait peut-être tenté de le retourner. Et après ça… Enfin, elle ne préférait pas y penser. Elle se redressa difficilement, et quitta doucement son leggins noirs. Ça piquait affreusement. D’une manière générale, la jeune Charly, n’est absolument pas pudique. Bien qu’elle n’avait maintenant qu’un simple t-shirt trop grand sur le dos, il était assez long pour qu’elle ne paraisse pas complètement nue. Elle leva une des ses jambes et passa sa main sur la cuisse rougie tout en tirant une grimace. Si elle mettait des glaçons ça irait ?

      « Tu dois tremper une serviette. Ne met pas de l’eau trop froide, tiède fera l’affaire. Enroule tes cuisses dedans, demain tu n’auras plus rien. »


    Elle lui jeta un regard étonnée, tout en murmurant un trop fort ! admiratif. Ce professeur ne savait pas jouer le médecin, mais il pouvait très bien en être un. C’était pas étrange ça ? Elle baissa un peu les yeux pour observer la blessure de celui-ci. Le bandage n’était vraiment plus potable. Qu’est ce qu’elle avait encore fait ! Elle n’en ratait pas une… Elle se mordit la lèvre inférieure, sans trop savoir quoi répliquer.

      « Je suis désolé … Mais je ne… sais pas mentir. Je ne sais pas jouer la comédie, je deviens pétrifié, j’ai l’air d’un parfait idiot et j’agis stupidement… »


    Elle continuait de le fixer sans piper mot. L’air légèrement gêné. Il s’excusait ? Ne tenant plus, elle se dirigea vers le pouf noir et récupéra son verre qu’elle siffla d’un coup, puis elle le reposa à sa place. En gros, par terre. Elle abandonna aussi son leggins sur le petit pouf. Quand elle se détourna et vit qu’il avait entreprit de quitter son bandage, elle s’en alla en trainant la pâte vers la salle de bain ou elle revint avec une petite poubelle. Autant qu’il s’en débarrasse comme ça…. Au lieu de l’abandonner au milieu de son salon. Tout en posant la poubelle prés de lui, elle lui lança :

    « J’suis fautive aussi. Je n’aurais pas dû vous demander de faire quelque chose dans l’état ou vous étiez… »

    Puis il enchaîna. Comme pour vérifier ce qu’il disait, elle glissa sa main sur son front. Mais honnêtement, elle ne sentait rien. Sans un mot, elle en profita pour se rattacher les cheveux, histoire de ne plus ressembler à une folle furieuse. Elle esquissa finalement un sourire, tout en l’observant. Si il ne lui parlait pas en ce moment, il aurait pu passer pour un cadavre.

    « Comme un charme… Ce qui n’est pas votre cas. »

    Il faisait un peu peur à voir. Mais la situation ne restait pas alarmante… Le problème était, qu’il avait surtout perdu beaucoup, beaucoup de sang. Elle se laissa tomba sur le bout du sofa, épuisée. Quelle histoire… ça n’arrivait pas tous les jours… Elle resta comme ça, observant sans un mot l’immeuble en face à travers la baie vitrée. Pour peu, elle se serait endormie si le professeur ne l’avait pas interpellé pour savoir si elle allait être renvoyer. Elle attrapa un bout de son t-shirt pour jouer avec du bout des doigts. Il était encore trempé. Mais elle s’en foutait. Elle murmura :

    « Je ne pense pas… Mais je pense que je vais devoir lui donner des explications. Je ne pense pas qu’il ait gobé mon histoire à 100%... »

    Elle redoutait un peu cet entrevue. Elle allait encore devoir batailler. Mais il n’allait pas la renvoyer, c’était sa première bavure. Il fallait bien un début à tout. Et une chance que Jacques soit compréhensif. Quand il lui annonça qu’il lui en devait toujours une, elle éclata de rire. Là, c’était vraiment nerveux. Ses nerfs venaient de lâcher. Des larmes s’échappaient de ses yeux, tandis qu’elle tenait son ventre endolori. Et elle lui lâcha encore hilare :

    « Encore heureux ! En espérant que la prochaine fois vous ne tourniez pas de l’œil ! »

    Elle l’observait maintenant avec un léger sourire sur le visage. D’ailleurs en parlant de visage, elle loucha un peu pour tenter d’apercevoir son nez, mais abandonna bien vite pour aller simplement tâter ses narines. Tiens, le saignement semblait s’être arrêté ! Elle tira sur on t-shirt pour observer son état. Entre, eau chaude, et sang… On aurait pu penser qu’elle s’était battu. Alors qu’elle vaquait à ses occupations, et qu’elle s’inspectait sous toute les coutures – d’ailleurs elle nota au passage l’apparition de deux bleus, un au genou et l’autre au coude – Son professer la rappela à l’ordre. Elle braqua son regard vers lui, puis vers ses cuisses. Ah ouais ! les serviettes tièdes enroulés ! Elle se leva et s’en alla dans sa salle de bain pour attraper deux serviettes qu’elle imbiba d’eau tiède. Au passage elle en profita pour s’observer dans la glace. Tout le bas de son visage était recouvert de sang. Quelle pagaille. Une fois les deux serviettes mouillées puis essorées pour ne pas mettre de l’eau partout, elle en profita pour se nettoyer le visage. Ceci fait, elle revint dans le salon avec ses serviettes, puis se posa à nouveau dans le sofa ou elle mis bien a plat les serviettes sur ses cuisses, tout en tirant une légère grimace. Ça la piquait et la brulait en même temps, c’était vraiment pas très agréable.

      « Tu me détestes alors? »


    Elle tira encore un peu sur l’une des serviettes. Comme ci la déplacer un peu, lui ferait moins mal. Erreur, elle eut l’impression qu’on lui passait une râpe à fromage sur les jambes. Elle grogna tout en tirant une nouvelle grimace. Puis se décida à ne plus bouger d’un seul poil ces deux fichues serviettes. Elle s’enfonça la mine légèrement boudeuse dans le sofa. Le détestait-elle ? Non, ce n’était pas vraiment le mot. Et ça l’était en même temps. Elle ne pouvait pas complètement lui en vouloir… Il était blessé. Elle avait gagné le double de son salaire d’un soir, et il lui en devait une. C’était plutôt réglo comme affaire non ?

    « Vous me cassez les pieds, et je ne vous supporte pas. Je suppose que c’est un peu l’effet que vous produisez sur les autres étudiants… Malgré ce soir, je ne vous déteste pas. Bien que je m’en serais bien passé. »

    C’était plutôt difficile à expliquer. Mais elle pensait avoir plus ou moins bien exprimée le fond de sa pensée. Elle soupira. Elle s’ennuyait maintenant… Mais en plus de ça, elle crevait la faim. D’un mouvement brusque, elle frappa dans son sofa avec son pied ce qui donna un gros BOOM ! histoire de réveiller son professeur qui semblait s’enfoncer de plus en plus à ses pieds. Elle lui lança alors, sèchement :

    « Vous n’avez pas faim ? Ou soif ? »

    Sa question le poussait surtout à répondre oui. Histoire qu’elle ait une bonne raison de se lever et d’aller chopper deux trois trucs dans le frigo. Ainsi qu’une bouteille, d’un alcool un peu moins fort ou d’un soda… ça ne leur ferait pas de mal…


Dernière édition par Charly J. Raynaud le Mer 5 Mai - 18:10, édité 1 fois
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Carl J. Hyde
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Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly Vide
MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyLun 3 Mai - 13:54

    Effectivement, l’on ne pouvait pas dire que ce soit mon cas. Je ne vais pas bien. Mais c’est uniquement dû à la perte de sang. Je suis faible, j’ai de la difficulté à bouger. C’est état ne me fais pas plaisir du tout. Si quelqu’un voulait s’en prendre à moi, je ne serais même pas capable de me défendre sans tomber une nouvelle fois dans les pommes. Bon, je doute que Charly ne m’agresse, et puis elle ne semble pas avoir de mauvaises fréquentations. Je dois être sa pire. Mais l’on ne sait jamais. Je lui fais des excuses, chose que je ne fais pratiquement jamais. C’est simplement que cette soirée est un gâchis total. Je ne voulais que me soigner et j’ai finis par attirer des ennuis à celle qui m’a porté secours. Bon je n’irais pas jusqu’à dire qu’elle est mère Theresa, je l’ai payé quand même. Mais comment la blâmer alors que si j’avais été à sa place, cela m’aurais tout autant ennuyé? Je ne suis pas un grand samaritain vous savez. Ah, vous saviez? Elle se met alors à rire, ce qui me fit tourner la tête vers elle. Je fronçais les sourcils. Elle avait une de ses sales gueules, en était-t-elle seulement consciente? Je décidais toutefois de ne rien dire, après tout elle devait savoir qu’elle avait du sang sur la figure. Non? Tant pis alors. Toujours en riant elle me dit que la prochaine fois je ferais mieux de ne pas tourner de l’œil. La réplique me fit esquisser un mince sourire. « Tu ne me verras jamais plus dans un tel état. » si j’avais un mince sourire sur le visage, mon ton était catégorique. J’avais été très négligeant. Mais cela ne se reproduirait pas. J’ai déjà été blessé. Par des professionnels oui. Pas par un gosse qui voulait me piquer mon portefeuille. Alors non, je ne risque pas de tourner de l’œil une autre fois à l’avenir. Elle fit finalement ce que je lui avais dit de faire pour ses cuisses puis elle s’installa dans le sofa. Moi j’étais sur le sol, les yeux à demi clos. Alors qu’elle répondait à ma question, un peu étrange d’ailleurs.

    « Vous me cassez les pieds, et je ne vous supporte pas. Je suppose que c’est un peu l’effet que vous produisez sur les autres étudiants… Malgré ce soir, je ne vous déteste pas. Bien que je m’en serais bien passé. »
    « Merci de me dire ce que les autres étudiants pensent de moi… Ça va vraiment m’aider en classe. » dis-je d’un ton amusé. Si elle savait à quel point je pouvais me ficher de l’opinion des autres. Je n’étais pas là pour être apprécié. Mais c’était pourtant moi qui venais de lui demander si elle me détestait. Alors ce ne devait pas être l’indifférence totale non? « Je n’ai pas trouvé la soirée si déplaisante moi ... » dis-je d’une voix toujours basse et légèrement moqueuse. Ce que je voulais dire par là? Dieu seul le savait, et moi. Ce genre d’imprévu, j’en avais besoin j’imagine. Un silence s’installa alors que j’avais les yeux fermés. Puis soudainement, un grand bruit me fit sursauter et surtout ouvrir les yeux. Je me redressais légèrement. J’étais épuisé, mais je ne devais pas dormir, pas dans cet état là surtout. Alors oui, mieux valait que j’accepte ce qu’elle avait à me proposer. Toutefois cela faisait un moment que j’étais sur le sol à ne pas bouger, alors je pouvais certainement me redresser et marcher sans problème. Joignant le geste à la pensée je me redresse lentement et difficilement. Je n’étais pas très stable mais j’étais debout.

    « Ce serait mieux que je parte. » dis-je finalement.
    Ou pas, du moins je n’étais pas nécessairement en état de me rendre chez moi. Mais j’y arriverais certainement de peine et de misère. Pas que je voulais partir le plus rapidement possible, mais je crois qu’elle n’avait pas envi que je reste plus longtemps. Je récupérais mes affaires et je me dirigeais vers la porte. Je me retournais finalement vers Charly et je dis : « Je n’oublie pas que je te dois quelque chose… Alors n’hésite pas à me le faire savoir dès que tu veux que je te rende ma dette. » dis-je sérieusement. Cela m’agaçais énormément de devoir quelque chose à quelqu’un. Alors j’espérais réellement qu’elle m’en reparlerais bientôt histoire que je puisse me débarrasser de cette fichue dette.
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Charly J. Raynaud
Charly J. Raynaud
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Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly Vide
MessageSujet: Re: Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly   Punition pour avoir prit la mauvaise ruelle - Charly EmptyMer 5 Mai - 18:06

    En vérité, bien qu’en elle-même, la soirée n’avait rien de normale ; elle n’était pas unique pour la jeune fille. Elle est, en effet, un aimant à emmerdes. Tout ce qu’il y a de mauvais dans un rayon de dix kilomètres à la ronde, vous pouvez être sur que c’est pour elle. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne fait rien pour que ça lui arrive. Ça lui tombe sous le nez, tout simplement. Mais bon, elle n’avait jamais pensé à une situation pareille. J’entends par là, avec un professeur. Son professeur d’anglais. « Tu ne me verras jamais plus dans un tel état. ». Elle avait simplement sourit. Consciente qu’il n’avait pas encore jugé au combien c’était dangereux de trainer avec elle. La prochaine fois risque d’être prometteuse. Mais elle ne releva pas.

    Après avoir fait ce qu’il lui avait dit de faire, elle lui avait répondu à sa drôle de question, comme elle avait pu. Il la remercia, comme quoi ça l’aiderait en classe. Elle se doutait que sur ce coup là, il devait être un peu au courant de l’effet qu’il produisait sur les étudiants. En même temps, il l’avait cherché. En cours, il ne laisse rien passer. On se croirait presque à l’armée –selon l’avis de miss Raynaud-. Ses yeux s’arrondirent soudainement quand il lui avait lancé que la soirée n’était pas si déplaisante. Délirait-il ? Bon, d’un certain côté, ils avaient réussi à éviter pas mal de truc. Mais bon, il s’était fait agressé. Avait du s’improviser docteur. Et en plus de ça, il avait perdu pas mal de sang. Et pour lui, c’était plutôt bien ? Son professeur d’anglais était-il masochiste ? Cette idée fit naître un sourire léger sur ses fines lèvres. Enfin tant mieux d’un certain côté, elle ne se fera pas harceler pendant ses cours.

    Elle préféra alors, le réveiller, car il semblait la quitter peu à peu, pour lui proposer quelque chose. Surtout parce qu’elle avait faim, et qu’il lui fallait une bonne raison pour quitter le canapé. Si ça ne tenait qu’à elle, elle resterait là, en mode autiste, puis finirait par sombrer dans un sommeil profond. Mais son ventre criait sévèrement famine, et pour une grosse mangeuse comme elle, c’était de la torture pure.

      « Ce serait mieux que je parte. »


    Elle s’attendait à tout, sauf à ce genre de réponse. Enfin, vue son état, elle se voyait déjà l’héberger pour la nuit, même si il lui avait assuré le contraire un peu plus tôt. Elle laissa tomber sa tête sur le côté, l’air dubitative, les sourcils froncés. Elle le regardait se lever avec difficulté. Il était définitivement masochiste. Elle soupira, puis quitta le canapé, abandonnant au préalable les deux serviettes. Elle alla prés de l’entrée, attraper un petit calepin ou elle griffonna un numéro de téléphone.

      « Je n’oublie pas que je te dois quelque chose… Alors n’hésite pas à me le faire savoir dès que tu veux que je te rende ma dette. »

    Lui dit-il alors qu’elle revenait vers lui, le petit papier dans la main. Elle lui attrapa sa main, et lui déposa dedans.

    « J’y veillerais. Si jamais vous vous sentez tourner de l’œil sur le chemin appelez. Aucune envie d’avoir un cadavre sur la conscience… »

    Il ne l’appellerait pas. Elle le savait. Mais au moins, elle avait maintenant la conscience tranquille. Elle lui rendit sa main, et ouvrit la porte d’entrée. Son professeur la franchit, la démarche traînante, sous le regard plutôt inquiet de la demoiselle, mais bon. Il était plutôt têtue, il n’y avait rien à faire. Sans un mot, si ce n’est un nouveau soupire, elle referma sa porte cette fois, à clé.


SUJET CLOS!
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